Bonjour ! Aujourd’hui, je vous retrouve pour vous parler du Prieuré de l’oranger – partie 1, de Samantha Shannon, paru aux éditions J’ai Lu au début du mois de février.
La maison Berethnet règne sur l’Inys depuis mille ans. La reine Sabran IX doit impérativement donner naissance à une héritière, mais des assassins toujours plus implacables essaient de l’en empêcher. Quoique la monarque l’ignore, elle peut compter sur l’aide d’Ead Duryan, une jeune magicienne qui la protège en secret, quitte à transgresser pour cela les règles de son ordre. De l’autre côté de l’Abysse, Tané s’est entraînée toute sa vie pour devenir dragonnière et chevaucher les plus impressionnantes créatures qui soient, mais le destin a d’autres plans pour elle. Et pendant que l’Est et l’Ouest se divisent un peu plus chaque jour, les forces du chaos s’éveillent d’un long sommeil…
Dans ce roman, nous suivons donc les aventures d’Ead la magicienne, Tané la dragonnière, mais aussi Niclay l’anatomiste et Loth le chevalier. Il faut également compter de nombreux personnages secondaires avec leur généalogie. Tout ce beau petit monde évolue dans un monde peuplé de contes, de légendes et de rumeurs. Samantha Shannon nous offre un univers, certes complexe, mais riche et développé. Si au premier abord, on peut penser que c’est un énième roman de fantasy classique, elle réussit à le rendre intéressant par le développement de son monde. Et puis, ici, pas de magie à tout va, elle apparaît à peine dans cette première partie. J’ai été agréablement surprise par la place que les dragons et autres reptiles volants prenaient, et au vu de ce qu’il se passe, ils seront encore plus importants dans la deuxième partie.
Si le récit est parfois un peu dur à suivre à cause des nombreux personnages et lieux, la plume légère de l’autrice nous permet de ne pas décrocher. De manière générale, c’est bien écrit et bien mené. On sent la tension qui se noue petit à petit. Elle prend son temps, sans que cela ne traîne en longueur. Les personnages sont bien développés, même si l’alternance de point de vue peut empêcher de se sentir pleinement attachés à eux à la fin de cette première partie. Cela n’empêche pas d’avoir envie de rapidement lire la deuxième partie, pour savoir ce qu’il va se passer ! On est vraiment laissé sur sa faim, alors que tous les personnages se retrouvent dans une situation… peu confortable.
Au-delà de tout ça, c’est également rafraîchissant d’avoir enfin un roman où les femmes sortent des rôles traditionnels qu’elles ont généralement dans les romans de fantasy. Ici, elles ne sont pas décrites comme belles ou désirables, ou quoi que ce soit. On connaît à peine leur physique, et finalement, tant mieux. Personnellement, quand je lis un roman de fantasy, je n’en ai rien à faire que les personnages (femme comme homme) soient beaux ou pas. Ce sont les intrigues et les aventures qui m’intéressent. Et là, c’est le cas.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai personnellement été totalement conquise par ce roman. Je ne peux que vous le conseiller si vous aimez la fantasy pure et les récits épiques !