Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions.
Bonjour, un grand merci à vous!
Est-ce que tu peux tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans Black Hellebore ?
Je m’appelle Cyrielle Duval et suis la chanteuse et productrice de Black Hellebore.
D’où vient le nom du groupe ? Il est la fois étrange et mélodique.
L’Hellebore est une fleur qui ne pousse qu’en hiver. On trouve là un premier antagonisme entre l’apparente fragilité d’une fleur et sa résistance à un environnement hostile. Ensuite, l’Hellebore existe en blanc, mais également en noir ! Nous pensons que cette dualité entre ombre et lumière reflète bien l’esprit et la musique du groupe.
Comment en es-tu venu au metal, à la fois en tant que fan et en tant que musicien ?
Je pense que l’un et l’autre sont liés. J’ai toujours fait de la musique depuis mon plus jeune âge. Mais concernant le metal, le déclic a eu lieu la première fois que j’ai entendu Paradise City des Guns n’ Roses, cela a été une véritable révélation! Et puis un jour j’ai acheté une petite Strat sur un coup de tête et ai découvert Metallica. Ce groupe a été ma deuxième révélation, qui m’a définitivement fait basculer dans le métal. Depuis je suis passée par beaucoup d’autres genres (métal symphonique, death metal, metal progressif), et je pense que toutes ces influences se retrouvent sur le premier album de Black Hellebore.
Comment définirais-tu la musique de Black Hellebore ?
Haha justement, en voilà une question épineuse ! Je pense qu’il est assez difficile de ranger BH dans une case, car chacun de nos morceaux puise son inspiration dans des genres de metal et rock assez différents. Mais si je devais tenter de résumer, je dirais que nous jouons un metal diversifié et moderne, qui mélange des influences électroniques, symphoniques et death.
Disorder est le nouvel album du groupe. Comment s’est passée son écriture ?
Une partie de l’album a été composé par Stéphan Forté, qu’Anthony et moi-même connaissons bien du fait que nous avons été ses élèves à la guitare. Pour chaque morceau, je donnais des idées directrices à Stéphan, que ce soit une mélodie, une ambiance, un style de metal etc. puis il avait carte blanche. L’autre partie a été composée par Anthony. Il a 10 000 idées à la minute, c’est un excellent musicien doublé d’un multi-instrumentiste, autant dire qu’avec lui la composition est rapide et diablement efficace. Là où ça s’est corsé, c’est au moment de l’écriture des paroles. Les morceaux sont dans l’ensemble assez sombres, ils puisent majoritairement dans ce que j’ai vécu, et pas les meilleurs moments… L’écriture a fait remonter pas mal de mauvais souvenirs à la surface… Mais dans l’ensemble, ça s’est très bien passé !
Ce n’est pas trop compliqué d’évoluer en binôme ?
Absolument pas! Anthony et moi sommes musicalement et humainement sur la même longueur d’ondes, donc la collaboration se passe très bien! Et je dirais que le nombre restreint est peut-être même un atout concernant le management et la direction artistique du groupe. Mais il n’est pas exclu que le line-up s’agrandisse ! Nous sommes justement en train de recruter des musiciens de sessions pour de futurs concerts…
La musique du groupe propose un mélange de metal brut et de mélodies entraînantes et puissantes. D’où vient cette alchimie ?
Certainement de nos influences musicales différentes à tous les deux! De plus, j’ai grandi en écoutant des styles musicaux très divers (pop, funk, soul, rock, dubstep), qui m’influencent tous d’une façon ou d’une autre encore aujourd’hui. Je souhaitais vraiment que la musique de BH soit très diversifiée et qu’on ressente ces différentes influences. Que chacun puisse trouver dans cet album un morceau qui lui parle plus particulièrement.
Où trouves-tu l’inspiration quand il s’agit d’écrire la musique de Black Hellebore ?
Comme je l’évoquais plus haut, principalement dans mon vécu, et les émotions qui en découlent. Du moins pour l’instant.
Quelle est ta piste préférée de l’album, et pourquoi ?
Comme je redoute cette question! Honnêtement, je n’en ai pas une que je préfère plus qu’une autre, elles ont toutes une signification particulière pour moi.
My Difference et Open Up Your Mind sont sorties en clips. Comment se sont passés les tournages ? D’où viennent les idées autour de ces deux vidéos ?
Pour ces deux clips, nous avons fait appel à nos amis de Psyrus Studio, avec qui nous avions déjà collaboré précédemment. Damien (le réalisateur) est extrêmement doué en vidéos, et il a toujours une longueur d’avance sur le plan artistique. De même que Jennifer qui a réalisé ces superbes tenues customisées! Les tournages se sont super bien déroulés, dans une très bonne ambiance mais tout en restant productif! Pour « Open up your mind », les décors sont inspirés des paroles et du côté brut et direct des couplets screamés. Quant à « My Difference », l’idée était de proposer quelque chose de moderne et jouant sur le contraste des couleurs. Un mélange à la fois urbain et métal.
Ça ressemblera à quoi un concert de Black Hellebore, quand vous aurez le droit d’en refaire ?
Ce sera énergique, vivant, fort et communicatif !
Et justement vos prochaines dates sont où et quand ?
Nous jouerons en France en 2022, mais avec la situation sanitaire qui se dégrade à nouveau, il est malheureusement difficile de prévoir des dates plus précises pour l’instant…
Le confinement d’un musicien, ça consiste en quoi ? Beaucoup de musique avant tout ?
Il s’avère que la période du confinement a coïncidé avec l’enregistrement et le mixage de l’album. Alors certes, il a bien occasionné du retard dans l’ensemble du processus, mais dans l’ensemble nous avons tenu nos délais. Donc oui, beaucoup de musique, mais pas que ! Étant également chercheur en biologie, j’ai passé l’ensemble du confinement en télétravail, ce qui a pour le coup été un véritable atout pour l’enregistrement du disque !
2021 a été riche en sorties d’albums. Quel serait ton album de l’année ?
Pour être honnête, ce ne sont pas des albums qui m’ont marqué cette année, mais des singles (Kissin’ Dynamite, Bullet for my Valentine). Mais je sais qu’Anthony, lui, a un album de l’année ! Il s’agit du nouveau Dream Theater.
Merci pour tes réponses et à bientôt au détour d’un concert !
Merci à vous pour cet entretien et à très bientôt !