Da Vinci’s Demons saison 2 – David S. Goyer

Les + :

– Une suite qui prolonge directement la saison 1
– L’intrigue principale pleine d’aventures
– des acteurs toujours très bons

Les – :

– Des intrigues secondaires peu développées
– Le “curseur Starz” poussé plus loin

Après avoir sauvé Florence, Leonardo décide de poursuivre sa quête du Livre des Feuilles et s’embarque à bord d’un navire en partance, lancé à la recherche du comte Riario. Lorenzo de Médicis se retrouve seul face aux manigances du Saint-Siège. Il doit trouver des alliés pour équilibrer la balance des pouvoirs.

La première saison de Da Vinci’s Demons s’achevait sur un cliffhanger d’importance. Dès les premières secondes de cette suite, nous en découvrons les conséquences. Le scénariste David S Goyer fait le choix de séparer ses héros pour alterner les points de vue narratifs. Si le rythme reste élevé, réussit-il à maintenir l’intérêt de toutes les intrigues ?

La quête principale reste celle de De Vinci qui se lance à la conquête du Nouveau Monde pour découvrir le Livre des Feuilles. Le récit y consacre beaucoup de temps, s’intéressant toujours à l’opposition De Vinci/Riario tout en développant l’univers et la découverte de Machu Picchu et des Incas protecteurs du Livre. Cela nous donne quelques beaux moments d’aventures, à l’image des épisodes 6 et 7. On y croise de la magie, de la mise en perspective, des jeux dangereux et des hommages à Indiana Jones ou Rambo. Rien que ça!

En contrepoint du duo Tom Riley/Blake Ritson, véritable moteur, l’actrice Caroline Guerra parvient à tirer son épingle du jeu dans le rôle d’Ima Quechua. La prêtresse Inca joue son propre jeu et ce rôle gris change de la perception très “sauvage” que l’on peut avoir de son peuple dans la série.

Il reste moins de place pour les autres personnages, fatalement. Goyer met l’accent sur Lorenzo de Médicis et sa quête de soutiens auprès de Naples. Artificiellement étirée (Lorenzo se balade, se fait torturer etc), cette partie n’est pas inintéressante grâce à Elliot Cowan qui est bon acteur. Mais elle paraît tellement insignifiante qu’on décroche un peu. C’est dommage, car les intrigues politiques de la saison une étaient plus tortueuses.

Par extension, tout ce qui concerne Clarisse, la femme de Lorenzo, est anecdotique. Goyer crée un conflit artificiel, ajoute un personnage sorti de nulle part (le demi-frère) et remplit ainsi son quota de scènes de sexe. Encore dommage, car il y avait mieux à faire. D’autant que c’est bien simple : chaque femme qui passe par là doit à minima montrer sa poitrine, dans une surenchère un peu ridicule à la Game of Thrones.

L’autre héroïne, Lucrezia jouée par Laura Haddock s’en sort à peine mieux, mais au moins l’intrigue liée à son père prend de l’essor. La série justifie aussi son comportement en saison 1. Si elle n’est pas inutile, elle passe beaucoup de temps à voyager avec son garde du corps (sorti de nulle part d’ailleurs) comme Lorenzo.

La production est toujours bien menée : il y a beaucoup de décors en dur et les paysages, en Amérique du Sud, sont superbes. La reconstitution reste au niveau des standards de la BBC. Le budget se voit à l’écran et s’entend aussi : Bear McCreary teinte ses compositions d’instruments ethniques (Flûte de pan), de chœurs tribaux et de percussions agressives (La quena, la percussion péruvienne). Il apporte un contre point musical intéressant aux mélodies religieuses et de la Renaissance.

CONCLUSION

Si cette saison 2 de Da Vinci’s Demons est portée par l’aventure, elle sacrifie un peu de son volet politique. C’est dommage, car cela pousse David S. Goyer à faire des choix narratifs décevants. Reste que l’intrigue principale est très réussie et que j’ai toujours envie de découvrir la suite.

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