Les + :
- un film catastrophe centré sur le drame
- des effets spéciaux très réussis
- une tension dramatique percutante !
- un protagoniste attachant
Les – :
- ?
Depuis un violent tsunami qui dévasta la région, Kristian, géologue de renom, vit retiré au pied des fjords. Lorsqu’il découvre qu’une multitude de micro-séismes frappent Oslo, il n’a d’autre choix que de s’y rendre pour prévenir les autorités. Un tremblement de terre dévastateur est inévitable : une véritable course contre la montre débute. Kristian va tout faire pour sauver sa famille et survivre à cette catastrophe imminente.
Après The Wave, sorti en 2015, voici la suite, tout aussi catastrophique !
Un drame dans la faille
La force de ce film, encore plus que dans le premier volet, c’est de mettre d’abord en avant le côté dramatique de la situation plutôt que la catastrophe en elle-même. Vivant comme un reclus, analysant sans relâche le moindre mouvement de la terre, Kristian est traumatisé par les évènements dans les fjords. Séparé de sa famille qui est partie à Oslo, il reste obsédé par tous ceux qu’il n’a pas sauvés. Même quand sa fille vient le voir, il n’est plus capable d’être père.
Lorsque l’un de ses collègues sismologue meurt dans un effondrement du tunnel d’Oslo, Kristian découvre que les micro-séismes qui secouent régulièrement Oslo depuis 2015 sont de multiples alertes à l’arrivée d’un séisme géant. Mais parce que Kristian est psychologiquement atteint et que les recherches de son collègue sont considérées par la communauté scientifique comme atypiques, personne ne le croit. Même sa femme, vers qui il tente de se rapprocher, voit uniquement un père incapable de s’occuper de ses enfants.
Kristian est un lanceur d’alerte écologiste que le centre de gestion des séismes d’Oslo ne souhaite pas écouter. Avec les nouveaux outils technologiques, pourquoi écouter un seul sismologue ? A travers ce personnage, c’est bien la communauté scientifique qui est interpellée pour revoir sa façon de travailler et ne pas oublier que la technologie est faillible.
Des effets norvégiens qui n’ont rien à envier aux Américains !
Visuellement impeccable, The Quake présente des effets encore mieux réussis que le premier film. Il faut attendre plus d’une heure pour voir arriver les grands effets du film et notamment l’effondrement d’immeubles. L’ensemble est d’ailleurs très réaliste et seulement quelques séquences de destruction sont montrées. A noter aussi que l’on voit d’abord la nature se soulever (terrain, colline, jardin) avant les constructions humaines. C’est d’ailleurs la rupture de la nature qui entraîne l’effondrement de la ville. A méditer…
Souvent filmé en plongée, Oslo s’avère remplie de gratte-ciels et a une densité de constructions très importante ce qui fait automatiquement monter la tension : que va-t-il se passer lorsque la terre va trembler ? C’est justement l’un des sujets du film qui, de façon très subtile, nous montre le résultat des constructions à outrance (le tunnel est en reconstruction et l’on voit de grandes grues au centre d’Oslo encore et toujours en travaux). La séquence intense de “destruction” est assez rapide, mais très intense et notamment la scène entre Kristian et sa femme suspendus sur le treuil de l’ascenseur. Le choix d’une colorimétrie très rouge avec de la fumée et la subtilité du jeu de l’actrice (Ane Dahl Torp) rendent le moment à la fois très tendu (jouant sur les codes du film catastrophe avec l’ascenseur qui est sur le point de lâcher) et émouvant (jouant sur les codes de la tragédie qui se joue dans le couple).
CONCLUSION
Centré sur un drame familial et un traumatisme moral, The Quake est un film catastrophe vraiment réussi, car vraiment différent. Grâce aux personnages bien maîtrisés et aux acteurs qui croient vraiment à l’histoire, ce film catastrophique nous fait certes passer un excellent moment de divertissement, mais suscite aussi de jolies émotions, entre drame familial et plaidoyer écologique.