Les italiens de Rhapsody of Fire sont de retour avec un nouvel album, The Eighth Mountain, dont je vais vous parler alors que leur tournée européenne vient d’être reportée. Un album de power symphonique par l’un des maîtres du genre, et qui en plus a trait à la fantasy, je ne pouvais pas ne pas vous en parler…
Petite mise en condition avec Abyss Of Pain, qui propose un petit instrumental sympathique. Puis Seven Heroic Deeds vient débuter vraiment les hostilités. Guitares énervées, batterie entraînante, tout se met en place pour nous emmener sur des terres de fantasy mythique, avec des choeurs en complément de la voix de Giacomo Voli. Ça envoie et on est clairement face à du Rhapsody of Fire rien à redire. Master Of Peace reste dans le même esprit. Manu Lotter à la batterie nous en mets plein les oreilles, renforcé par la guitare de Roby De Micheli. La recette prend et on vit de nouveau une aventure de fantasy épique comme on les aime. Épique est clairement le terme qui va le mieux définir leur musique, une fois de plus. Rain Of Fury propose quelque chose de totalement similaire aux deux pistes précédentes, tandis que White Wizard cherche à changer un peu les choses avec des couplets plus doux, moins empressés. Cela n’enlève toutefois rien à la dimension franchement puissante de l’ensemble. Warrior Heart apparaît comme la pause nécessaire de milieu d’album, une ballade fantasy comme on les aime, douce et pourtant belle.
The Courage To Forgive reprend le flambeau des premières chansons de l’album : énergie et puissance tant vocales que musicales. La dimension épique se sent à tout moment des chansons du groupe, et on sent bien qu’ils en jouent également. March Against The Tyrant et Clash Of Times restent dans la même veine, presque monotones : guitares et batteries hyper rapides, voix impeccable nous racontant une histoire. C’est bien, je ne vais pas dire le contraire, mais cela manque tout de même d’un peu de diversité entre chaque piste. The Legend Goes On apporte en partie quelque chose d’un peu plus doux, mais rapidement le rythme repart de manière effrenée. The Wind, The Rain and The Moon est une jolie ballade, mettant en avant la voix de Giacomo. L’album conclue sur Tales of a Hero’s Fate, avec une narration de Christopher Lee en prime. Une masterpiece de plus de dix minutes qui montre bien ce que le groupe sait faire : du heavy power sympho à inspiration fantasy de qualité.
Ce The Eighth Mountain est classique, je ne vois pas comment le définir différemment, et presque trop. Les fans du genre aimeront, personnellement j’ai trouvé cela un peu long et répétitif. Les musiciens savent ce qu’ils font, ont du talent c’est indéniable, mais j’ai la sensation que le souffle de composition s’étouffe un peu malheureusement. À voir par la suite, en tous cas les fans seront aux anges et c’est l’essentiel !