Retour sur le devant de la scène pour les australiens de Caligula’s Horse, avec une cinquième production, Rise Radiant. Leur metal progressif va de nouveau résonner dans les casques de leurs fans à travers huit titres qui marquent toutefois un tournant dans la carrière du groupe puisque leur son évolue, comme nous allons le voir.
Et dès The Tempest on ressent une évolution dans la musique du groupe. Les riffs se font plus incisifs, plus prenants tandis que la voix de Jim Grey vient ajouter un groove inattendu. Un petit virage musical qui est ma foi très intéressant. Slow Violence prend le relai et reste dans la même veine : proposant un son assez planant avec toutefois une tendance plus rentre-dedans. De nouveau le chant de Jim propose un groove très intéressant, avant des refrains plus aériens. Petit sample de clavier sur l’introduction de Salt, avant que les instruments ne rugissent leur puissance et que les mélodies juste magnifiques ne viennent se mettre en place. Une très belle chanson, assez longue, qui n’est pas sans rappeler un Leprous par exemple, mais avec une patte typique des australiens. Avec Resonate on reprend sur des tonalités sobres, calmes. Une ballade assez romantique, courte et douce qui est très réussie.
On reprend les choses sérieuses avec Oceanrise qui propose de nouveau ce son planant que l’on aime tant. Et cela ne va pas s’arrêter jusqu’à la fin de l’album. Qu’il s’agisse des envolées magnifiques de Valkyrie, de la mélancolie d’Autumn, ou encore de la puissance brute de The Ascent. Chaque piste de cet album développe une histoire, un aspect de la musique de Caligula’s Horse, qui n’en garde néanmoins pas loin de l’esprit l’idée de proposer quelque chose de plus incisif.
Ce Rise Radiant est un petit bijou, presque trop court. Composé avec talent, chanté par Jim avec tout autant de maestria, ces huit pistes marquent un nouveau tournant pour le groupe qui s’oriente vers un son plus prenant encore, mais aussi plus brut, ce qui n’a pas été pour me déplaire.