Entretien avec Jean-Yves et Lancelot de Orkhys

Le premier EP d’Orkhys, Awakening, ne m’a clairement pas laissé insensible et il fallait que je pose quelques questions à ces musiciens. Ce sont Jean-Yves et Lancelot, respectivement batteur et bassiste du groupe qui se sont pliés au jeu de mes questions…

Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Tout d’abord peux-tu te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans Orkhys ?

Jean-Yves : Je suis Jean-Yves et je m’occupe de la batterie dans ce groupe, ainsi que dans quelques autres…

D’où est venu le nom du groupe ?

Jean-Yves : Alors ça c’est une bonne blague car c’est venu du Dr Feelgood des Halles, à l’époque où Laurène voulait monter ce groupe. Ils avaient sur leur carte un vin qui s’appelait à peu près pareil, et donc on a juste changé deux lettres pour ne pas avoir le nom d’un pinard et c’était parti.

Awakening est le premier EP du groupe, trois titres. Comment s’est passé la composition, qui a fait quoi ?

Jean-Yves : C’est principalement Brice qui compose l’essentiel. En tant qu’ancien guitariste de conservatoire il a une vision de ce travail qui est assez complexe et précise. Les arrangements sont donc parfois un peu compliqués à modifier, mais comme tout fonctionne bien il n’y en a pas vraiment besoin. Il met en place tous les éléments avec facilités.

Et pour les paroles Laurène (chanteuse du groupe) s’en occupe ?

Jean-Yves : Oui car elle a des thèmes qui lui tiennent vraiment à cœur et c’est aussi une façon qu’elle a de s’approprier les morceaux pour transmettre quelque chose.

Le groupe se présente comme du sympho-celtique, or pour moi il n’y a sur cet EP justement pas assez de celtique…

Jean-Yves : En fait on ne se classifie pas vraiment comme ça. Je ne sais pas exactement en quoi on se classifie d’ailleurs réellement. En fonction des morceaux on alterne les genres et leurs mélanges. Ce premier EP est un peu une carte de visite et cela permet de montrer ce que cela donne quand on s’approche un peu du sympho, puis un peu du celtique, puis un peu du thrash. Ca permet de montrer que l’on peut faire beaucoup de choses. Le prochain EP sera plus sombre au niveau des textes, avec des passages black par exemple.

Quel est ton morceau préféré sur l’EP ?

Jean-Yves : La seconde, Guardians, tout simplement parce qu’elle contient beaucoup de harpe, et qu’elle est construite pour pousser le ressenti des gens. En termes de construction, c’est celui qui me semble être le mieux fait.

Du coup tu parlais d’un prochain EP. Peux-tu nous en dire plus ?

Jean-Yves : Il est prévu pour le printemps, une grosse partie est déjà enregistrée car on a préparé les deux simultanément.

Lancelot, bassiste du groupe nous rejoint

Lancelot, c’est ton vrai prénom ?

Lancelot : Alors en fait c’est mon nom de famille, mais tout le monde m’appelle comme ça. Du coup je n’ai plus qu’un seul nom… (rires)

Un premier clip a été tourné. Ce n’est pas trop compliqué de jouer avec la caméra et de faire semblant de faire de la musique ?

Lancelot : En fait on a vraiment joué, pendant cinq heures, le même morceau, simplement les instruments n’étaient pas branchés. Jean-Yves c’est une machine par exemple, il joue en série avec facilité.

Jean-Yves : Ce qui était perturbant c’était que ma batterie ne faisait pas de bruit car j’avais changé les peaux exprès, et seules les cymbales nous éclataient les oreilles à chaque coup, malgré la mousse mise pour éviter cela.

L’artwork de l’album est assez sobre. Comment vous avez bossé dessus ?

Jean-Yves : C’est une connaissance de Laurène qui s’appelle Lauriane qui l’a fait. On a pu voir ce qu’elle faisait sur le net, on a voulu travailler avec elle et elle a aimé la musique. Elle nous a produit un artwork qui fait celte mais sans que cela soit trop flagrant. La forme de cercle est là pour montrer le lien que l’on a entre nous.

Et du coup Lancelot je ne t’ai pas demandé : comment tu es entré dans le metal ?

Lancelot : Y avait une pauvre basse qui trainait dans la salle de musique et comme j’avais des potes batteurs, chanteurs, guitaristes bah j’ai commencé. Ayant commencé le metal avec ACDC et Black Sabbath, puis en découvrant Iron Maiden, Edguy… jusqu’à arriver à Devin Townsend. Et là j’ai découvert ce que talent voulait dire.

A part Awakening, quel serait votre meilleur album de l’année 2020 ?

Lancelot : J’ai rien à te proposer en 2020, mais sur 2019 je dirais Empath de Devin Townsend. Parmi mes découvertes de l’année, même si leur album date d’avant, c’est Aephanemer. Une pure tuerie.

Jean-Yves : Je n’en ai pas la moindre idée car je ne me tiens pas forcément informé de ce que chacun sort. En live je dirais Wintersun car en termes de composition c’est monstrueux.

Merci pour vos réponses et à très bientôt sur scène espérons-le !

Photographies : Eloïse Le Névanic

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