Renaissance est le premier roman de la trilogie THAIR de Jean-Luc Marcastel publié aux éditions LEHA. Il s’agit d’une trilogie de fantasy dans un monde post-apocalyptique doté d’une grande richesse, avec un univers fouillé, des personnages travaillés et un scénario proche de la perfection.
Il y a mille cinq cents ans, le fléau d’Arkhen le maudit est tombé de la Lune.
L’air s’est mué en feu, la Terre s’est ébrouée comme une bête blessée.
En quelques heures, les cités de verre et d’acier de nos ancêtres se sont effondrées.
Pendant mille ans, le froid et les ténèbres ont recouvert ce monde. Seuls ont survécu ceux qui avaient pu se réfugier dans les bastions souterrains.
Après que les nuées se sont écartées, les hommes, entre archaïsme et modernité, se réapproprient une planète sauvage, impitoyable, qui ne les attend plus.
En Avarnia, les champions des clans, revêtus d’armures cybernétiques de six mètres de haut, se battent avec des épées médiévales.
Mais là-haut, dans les profondeurs de l’astre blessé, le mal, le haut mal, a survécu, a traversé le vide et s’apprête à dévorer Thair et tous ses peuples.
Contre lui, il n’est qu’un remède, une arme, mais pour l’obtenir, Faïria, dernière châtelaine du clan assassiné d’Orguenoire, es-tu prête à en payer le prix ?
THAIR : la geste d’un monde futur.
La couverture est signée Lionel Marty. Il s’agit de la digne représentation de cet univers plus dangereux que sympathique. L’illustration des créatures de la malpeste est l’exacte représentation des créatures décrites par l’auteur, et le personnage de Faïria semble directement sorti du roman.
Le roman est découpé en chapitres assez courts qui s’alternent entre l’histoire de Faïria au Thoïl d’Orguenoire et de Yaïn, qui va entreprendre un voyage permettant de découvrir l’univers. Les chapitres concernant Faïria vont être ceux durant lesquels l’action aura l’effet le plus global sur le récit et nous permettront de mieux appréhender le passé de l’univers créé par l’auteur. Quant aux chapitres axés sur Yaïn nous partons dans une mission de secours désespérée, nous donnant une vision de l’univers de Thair dans sa globalité. Le scénario de Jean-Luc Marcastel est riche et prenant, ne laissant que peu de répit au lecteur.
Le personnage de Yaïn est celui que j’ai trouvé le plus intéressant dans le roman. Son rôle, même s’il reste mineur à l’échelle du roman, est très fouillé et son caractère est en parfaite adéquation avec son passé, ses actions et ses motivations. Faïria, même si elle joue un rôle central dans le roman, m’a parue par moments plus spectatrice qu’actrice de l’action ce qui a parfois entraîné un sentiment un peu ambivalent la concernant. Cet état de chose n’est cependant pas un défaut du roman, en effet son univers entier va voir ses paradigmes changer, ce qui explique sa perte de pied et ses nombreuses hésitations.
Comme à son habitude, Jean-Luc Marcastel nous livre un roman avec une écriture riche et stylisée tout en maintenant une grande fluidité rendant la lecture des plus agréables. L’alternance des chapitres basés que sur Faïria ou Yaïn rend le tout dynamique et nous pousse à toujours vouloir lire un chapitre de plus.
En conclusion ce roman est un véritable plaisir de lecture. Avec Thair Jean-Luc Marcastel nous livre une nouvelle série plus personnelle et de grande qualité, pour laquelle l’attente des prochains opus sera une véritable torture…