Aujourd’hui, je vais vous parler de Les deux visages, le premier tome de la série Calame écrite par Paul Beorn, que vous connaissez peut-être pour le Le Septième Guerrier-mage.
Après un an de guerre civile, la rébellion contre le Roi Lumière, le tyran de Westalie, est écrasée dans le sang. Son chef légendaire, Darran Dahl, est tué, ses partisans dispersés ou jetés au cachot. Parmi eux, la jeune Maura, lieutenante. Le célèbre légendier D’Arterac lui propose un marché : son exécution sera suspendue le temps qu’elle lui raconte la véritable histoire du chef rebelle, ce mystérieux guerrier aux origines obscures, que l’on prétendait indestructible. Mais profitant de ce sursis, Maura prépare peu à peu son évasion pour reprendre la lutte…
Autant vous dire que ce récit vous tient en haleine dès le début ! Contrairement à beaucoup de romans, on commence ici par la fin : les rebelles ont échoué et se retrouvent enfermés, leur exécution est proche. Maura se retrouve à devoir raconter l’histoire de Darran Dahl, nous plongeant dans le passé. Il y a une alternance entre les moments du présent et ceux du récit, avec des coupures judicieusement faites pour nous tenir en haleine. Et surtout, petit à petit, un futur se dessine et on comprend que l’histoire est bien loin d’être terminée. Lorsqu’on referme le livre, il nous reste bien des questions. J’attends le tome 2 avec impatience pour en avoir les réponses !
Ce fut très agréable de découvrir l’univers et les personnages. Maura est attachante. Avec son jeune âge, elle a parfois des réactions un peu fantasques, mais elle reste un personnage réfléchi qui s’endurcit au fur et à mesure. Et surtout, on sent un gros potentiel chez elle. Darran Dahl est également un personnage attirant. Un peu cliché, avec son côté froid et mystérieux, peu bavard et bourru… Et en même temps, plus on le découvre, plus on voit de nuances dans ce personnage. D’Arterac a suscité ma curiosité et j’ai très hâte de voir comment il sera développé. Pour l’univers, si on reste sur une inspiration moyenâgeuse de base (que j’apprécie beaucoup de manière générale), ce sont les petites touches de magie qui viennent rehausser le tout. Le calame est un concept très original que je n’avais encore jamais vu. Entre ça et le basculement de la société vers un régime moins égalitaire, je trouve qu’il y a des pistes de réflexion intéressantes.
De manière générale, le récit oscille entre drame et héroïsme. On sent une fibre épique qui n’a pas encore pu se développer totalement et on attend la suite avec impatience, voir si l’histoire montrera tout son potentiel. Même s’il y a des passages un peu lourds en terme d’ambiance (l’auteur ne lésine pas sur le sang), le style d’écriture permet de rester quand même sur un roman assez léger, qui se lit rapidement et sans trop se prendre la tête.
En conclusion, j’ai très hâte de pouvoir lire la suite et de continuer à suivre les aventures de Maura, mais également des autres personnages, car il reste encore beaucoup de mystères.