Salut tout le monde ! Aujourd’hui, je vais vous parler du Dernier dragon sur terre d’Eoin Colfer, l’auteur de la saga Artemis Fowl (qui est d’ailleurs très bien et que je vous recommande de lire si ce n’est pas déjà fait !).
Autrefois, il était connu sous le nom de Wyvern, Seigneur du Haut Feu, et son ombre terrifiait les masses.
Aujourd’hui, il n’est que Vern, vautré dans le bayou où il se cache, matant Netflix non-stop en tee-shirt Flashdance et sifflant de la vodka à longueur de journée. Mais, contrairement aux autres membres de son espèce, il a survécu. Malheureusement, aucune quantité d’alcool ne peut combler son immense solitude.
C’est alors que le hasard lui propose une alliance inattendue… Aboutira-t-elle à l’extinction de sa race ou au retour de ses jours de gloire ?
Qu’est-ce que ça donnerait si un dragon vivait de nos jours ? Eh bien dans Le dernier dragon sur terre, il ne serait pas différent des humains, si ce n’est qu’il serait capable de cracher du feu. Dans ce livre, il ne faut pas s’attendre à un récit épique, avec un dragon majestueux et des héros valeureux, loin de là. Tous les personnages sont un peu misérables, ce qui est un parti pris intéressant, car cela permet de vraiment s’éloigner de la fantasy habituelle où le dragon est souvent vu comme une bête invincible. Mais finalement, ce côté un peu « nul » le rend attachant et on compatit un peu à ses états d’âme. Il en est de même pour l’autre personnage principal, Squid, qui n’a surtout pas eu beaucoup de chance dans sa vie et qui est quelqu’un de bien, au fond. L’antagoniste principal n’est pas difficile à détester, ce qui ne l’empêche pas d’être un peu développé. Les autres personnages sont plutôt transparents, ce qui est un peu dommage.
J’ai eu un peu de mal pendant la lecture à cause du rythme. L’intrigue est lente et n’avance pas. Il n’y a vraiment que dans le dernier tiers du livre qu’il se passe quelque chose et si je suis d’accord que ça suffit parfois, là, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de longueurs dans le début. C’est assez dommage quand on voit le peu de développement des personnages secondaires. On a une idée précise de ce à quoi ressemble le bayou, mais ce n’était personnellement pas ce que j’étais venue chercher. Le style d’écriture m’a également un peu dérangé. Il y a beaucoup de vulgarités et ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Je comprends que c’est un style parmi d’autres qui permet de donner une certaine atmosphère, mais j’ai trouvé que c’était trop à certains passages.
Finalement, c’est plus une histoire d’amitié et de gangster que de dragon. Ce dernier élément n’est là que pour pimenter légèrement l’intrigue. Peut-être que la déception que j’ai ressenti en finissant ce livre vient de là. Je ne m’attendais pas à ça, je pensais vraiment avoir à faire à une histoire de dragon. Ce n’est pas trop mon genre de lecture habituelle, d’où ma difficulté à avancer dedans, mais objectivement, c’est un roman sympathique.