Hello ! Si vous aimez bien les histoires d’invocation de créatures pas très sympathiques, le livre dont je vais vous parler aujourd’hui est fait pour vous : il s’agit de la Légion de la Terreur écrit par Raymond E. Feist et premier tome du diptyque La Guerre des Démons.
À l’autre bout de l’univers, un peuple est harcelé par une horde de démons terrifiants. Le monde des Taredhels était autrefois un vaste empire. Désormais, il n’est plus que ruine et cauchemar. Seul un espoir subsiste : une planète ancrée dans l’histoire de leurs lointaines origines… Convaincus que Midkemia est cette planète, les Taredhels souhaitent la reconquérir. Pug et les membres du Conclave s’apprêtent à affronter l’invasion de ces elfes impitoyables. Mais très vite ils s’aperçoivent que la menace ne vient pas des Taredhels mais de la légion démoniaque qui les poursuit…
La première chose à savoir est que l’univers de Raymond E. Feist est vague. Même s’il regroupe ses livres en série, les personnages, lieux et événements font partie d’un ensemble. Si vous n’avez jamais rien lu de cet auteur, je vous déconseille de commencer par ce roman, vous risquez d’être un peu perdu et vous profiterez pleinement de votre lecture en lisant d’autres de ses romans avant, notamment les séries La Guerre de la Faille, La Guerre des Serpents et Le Conclave des Ombres. Cependant, en vous accrochant, c’est tout à fait possible de suivre !
Et l’écriture de Raymond E. Feist y est pour beaucoup ! Fluide et simple, elle ne se perd pas dans des méandres. Parfois, elle manque un peu de finesse (ou est-ce la traduction qui n’est pas juste ?), mais elle n’empêche pas de s’imaginer parfaitement le monde et les personnages. L’ambiance est assez haute en couleur, on est très clairement du côté de l’heroic fantasy, avec cependant des moments de noirceur parfaitement dépeints. L’histoire en elle-même a un assez bon rythme, même si j’ai trouvé que c’était parfois un peu lent. Cependant, on sent que l’auteur prépare le terrain pour la suite, ce qui aide à patienter. Les éléments se mettent en place un à un et on attend un final en apothéose… D’ailleurs, le dernier chapitre laisse présager que la suite sera explosive.
Au niveau des personnages, on en retrouve comme Pug, Amirantha ou Sandreena. Pas de panique, si vous n’avez pas lu les livres précédents, les relations les liant sont explicites pour que vous puissiez comprendre ce qu’il se passe. Un nouveau peuple est également introduit : les Taredhels. Et là, l’auteur a fait un choix intéressant. Ce ne sont clairement pas les personnages les plus sympathiques qu’on peut croiser. C’est toujours intéressant d’avoir des personnages qui sont dans le camp des « gentils » et pour lesquels on a pourtant du mal à éprouver de l’empathie. En tout cas, j’ai hâte de voir la suit et notamment leur évolution !
Pour conclure, je dirais qu’on tient là un bon roman d’heroic fantasy. L’auteur connaît son sujet et est rodé. Il nous embarque sans problème dans les aventures de ses personnages. Et même si vous ne connaissez pas leur passif, ça ne vous empêche pas d’avoir l’impression de les connaître et de découvrir leurs péripéties avec joie.