En ce jour pluvieux c’est avec plaisir que je retrouve l’Empreinte située à Savigny-le-Temple. Cette salle, loin du cercle parisien mérite le détour et accueille très souvent de bons groupes à l’image de Monster Truck accompagné de Royal Tusk sur cette tournée.
Cette soirée débute à 20h30 par Royal Tusk, groupe canadien composé de Daniel Carriere au chant/guitare, Sandy MacKinnon à la basse, Quinn Cyrankiewicz à la guitare et Calen Stuckel derrière les fûts. Le quatuor vient présenter son album sobrement intitulé « Tusk II ». Celui-ci est inspiré de metal, de grunge, de classic rock et parfois de rock progressif. La salle n’est pas tout à fait remplie lorsqu’ils arrivent sur scène et entament Fisrt Time. D’entrée de jeu, ils envoient un morceau au riff ravageur, putain ça sonne! Le ton est donné, la puissance de leur musique ne re-descendra pas d’un niveau pendant toute cette première partie. C’est leur première en France, le groupe est ravi et le fait savoir. Le public est rapidement conquis.
Petit cadeau offert par nos amis originaires d’Edmonton : l’avant-dernière chanson démarre par la batterie… je connais ce riff… ne serait-ce pas ? Mais oui! C’est bien la reprise de Cochise d’Audioslave! Ils m’ont touché droit au cœur et je chante avec eux. Merci Royal Tusk, la classe.
Le set déroulé de 9 chansons est issu majoritairement de leur dernier album : First Time, Freedom, Curse the Water, Reflection, Stowaway, Die Knowing, Control, Cochise (Audioslave cover), Atermath.
Un groupe impressionnant à suivre et à écouter absolument.
Je les avais découvert en première partie de Slash au Zenith de Paris en 2014, j’avais vraiment apprécié leur musique rock aux accents bluesy bien imprégnée du son et du groove des 70’s. Pendant que Royal Tusk range son matos, les backliners entrent en piste. Les Monster Truck aussi s’occupent du changement de plateau. J’ai réalisé trop tard que j’avais face à moi bien caché sous sa capuche le guitariste Jeremy Widerman en train de balancer. J’ai juste eu le temps d’un shoot très rapide avant qu’il ne reparte en backstage.
Le concert n’est pas sold-out mais les fans sont enthousiastes et le groupe est énergique. Côté plan de feu, rien à dire, les lights sont de qualité. Au niveau du mix, la guitare de Jeremy Widerman et la batterie de Steve Kiely sont bien présentes, par contre les claviers de Brandon Bliss et les chœurs sont un peu en retrait à mon goût. La basse de Jon Harvey sonne un poil brouillon dans le mix mais rien d’alarmant. Le guitariste, muni de sa Gibson SG branchée dans ses 2 têtes Marshall JCM800, enchaîne les gros riffs et les solos sonnent merveilleusement bien.
Voilà tout se passe bien, je savoure une bonne portion de rock US à la sauce canadienne quand ça commence à sentir le brûlé. Les musiciens se rapprochent une fois ou deux entre les morceaux. Puis aux alentours de 22h00, le guitariste quitte la scène, comme ça, sans explications. Bon, il semblerait qu’un problème de voix lead en soit la cause. Discussions, explications ou enguelades backstage, on ne le saura pas mais bonjour l’ambiance! On sent que ce n’est plus trop la fête sur scène et ça se comprend, la voix c’est sensible… Cela dit, en bons professionnels ils font le boulot et jouent les titres restants. Mais le cœur n’y est plus je trouve, ça a cassé le rythme.
Du coup, ils m’ont un peu perdu dans la setlist, une douzaine de leur hits furent joués dont The Enforcer, Don’t tell me how to live, Thundertruck, Old Train et ils terminent par Sweet Moutain River. Avant de quitter le plateau le batteur et le guitariste donnent baguettes et médiators au jeune spectateur assis sur le bord de la scène. Arrêt du show brutalement, ils ne joueront pas les 2 morceaux de rappels prévus, mais on pouvait s’en douter…
Le public ne vous en voudra les gars, les imprévus font partie d’une tournée et je suis certain que Monster Truck reviendra en France en super forme avec le successeur de True Rockers.
Merci à Replica Promotion, à l’Empreinte et aux Canadiens pour cette soirée. Je repars sous la pluie avec néanmoins une petite déception, celle d’avoir regardé un épisode dont je ne connaîtrai pas la fin.