Jour 2 : Samedi 14 septembre
On commence avec Lynn. Leur musique est une alternance d’ambiances posées et bien rythmées. Il est difficile d’ouvrir pour un festival néanmoins le groupe s’en sort très bien et donne tout sur le final. J’avais lu çà et là quelques articles les concernant sans jamais les avoir vus en live, je ne fus pas déçu. Une belle prestation qui a mis cette deuxième journée sur les rails.
Chabtan est un groupe de Death Metal Mélodique. Découvert pour ma part à Paris il y a quelques mois, j’attendais de les revoir sur scène. À la hauteur de mes attentes le groupe nous entraîne dans ses textes inspirés s’inspirant de la mythologie méso-américaine. Avec leurs peintures de guerre, de belles lignes mélodiques, de la rage et du growl pour le chant, c’est un réel plaisir à voir et à entendre. Chabtan a des dates qui se bookent en Ile-de-France et dans le sud du pays.
Black Horizon joue du pur Heavy Metal, ni plus ni moins et le joue très bien. On sent les musiciens motivés. La salle se remplit peu à peu et les spectateurs peuvent profiter de cet excellent concert. C’est un groupe qui vaut le détour et qui occupe bien l’espace scénique.
Daturha est un groupe de Metal. Les parties vocales sont bien maîtrisées et les riffs tranchés bien exécutés. Le public répondant favorablement au et fur et à mesure que la salle se remplit de plus en plus. Leur son est bien lourd et on hoche la tête facilement à l’écoute de leur musique.
Arcania rentre en piste. Le Thrash Metal et les barbes sont à l’honneur avec ce groupe qui commence à jouer à l’ombre d’un soleil qui cogne à l’extérieur. À l’intérieur aussi ça cogne. Beaucoup de monde en salle pour écouter les riffs incisifs aux accents Thrash du groupe Angevin et ça sonne bien.
Smash Hit Combo. D’entrée de jeu, le groupe est hyper énergique. Conditions de shooting difficiles avec des strombos en contre-jour et tout le groupe bouge énormément (en prenant souvent des poses). Cela dit, ils mettent le feu à la fosse. Derrière les micros on trouve 2 chanteurs au style rapcore et pour les riffs on est plus dans le Death Metalcore. Certains fans les attendaient de pied ferme. Leur musique permet de lancer le premier Wall of Death de la journée (et ce ne sera pas le dernier). L’univers « gamer » est présent dans ce groupe, peut-être un peu trop à mon goût mais cela ne gâche en rien la prestation du groupe.
Gorod est un groupe bordelais de Death Metal. Le chanteur tient bien son rôle de frontman alors que 2 guitaristes et le bassiste exécutent du tapping avec grande virtuosité. Le batteur quant à lui n’est pas en reste et fait résonner sa double grosse caisse dans la salle. On sautille moins dans la fosse qu’avec Smash Hit Combo mais le public ne cache pas son plaisir pour autant.
Les Tambours du Bronx. Je me positionne près des crash-barrières, Reuno (chanteur bien connu) et Franky Costanza (batteur bien connu aussi) procèdent aux derniers réglages. La foule est rentrée et a rempli la salle. Celle-ci s’impatiente (gentiment) car le show tarde un peu à démarrer. Et c’est parti pour un peu plus d’1h de folie, qui sait de quoi ils sont capables ?
Sur le plateau il y a du monde : 10 percus tapent leurs mailloches sur les bidons, 1 batteur, 2 guitaristes, 1 bassiste, 1 DJ pour les samples et pas moins de 3 chanteurs en alternance (Reuno de Lofofora, Stef Buriez de Loudblast et Renato Di Folco de Flayed). À noter que les 3 chanteurs ensemble sur scène, c’est une première et c’est à Mennecy.
Le show est millimétré, peu de place à l’improvisation quand il y a autant de musiciens sur la scène. Cela dit les Tambours brouillent les pistes car ils changent de place derrière les bidons au fur et à mesure des chansons. Le public est bouillant et ne se fait pas prier pour slammer (on peut d’ailleurs souligner le taf énorme de la sécu pour réceptionner tout ce petit monde). Le Mennecy Metal Fest prend une toute autre dimension à chacune des interventions des chanteurs pour faire monter la pression. (« Mennecy ! T’en veux encore ? »)
Bref, les Tambours envoient du lourd, le public est survolté et le moins que l’on puisse dire, c’est que la transe est en marche et ce jusqu’à la fin.
Je décide de me faufiler au cœur de la fosse devant la scène afin de profiter de l’énergie communicative entre les musiciens et la foule devenue tribale.
Arrêt du show vers 22h00, avant de quitter la scène, les musiciens offrent mailloches, baguettes et médiators aux spectateurs.
Après tellement d’intensité il me faudra quelques minutes pour redescendre.
Le Bal des Enragés. OK, à eux seuls, les Enragés méritent un report complet. Pas une mince affaire tant il y a à dire sur ce spectacle alors essayons d’être concis.
D’abord les chiffres : 1 supergroupe composé de 15 musiciens issus de 7 groupes français dont 1 chanteuse/performeuse/danseuse, 37 chansons, 1 featuring (Reuno), 2 batteries, 2 bidons, 1 dizaine de guitares et de basses et près de… 2h30 de concert.
Oui, environ 2h30 car à Mennecy Le Bal des Enragés nous a fait l’immense plaisir de jouer un show complet.
Revenons au début. Je me positionne près des portes d’entrée avant l’heure prévue et j’en profite pour discuter avec des photographes. Puis on entend des bruits selon lesquels le groupe va jouer son show complet. D’accord, attendons de voir. Effectivement, le temps passe (déjà près d’une ½ heure) et il semble bien qu’un grand spectacle se prépare car on entend les balances pour chaque instrument.
Les portes s’ouvrent : Let The Show Begin !
Le fond de scène est drapé de rouge, une belle enseigne « Le Bal des Enragés » est accrochée et un escalier lumineux vient compléter ce décor ambiance « cabaret ».
Les premières notes résonnent sur « Salut à toi » des Bérus et à partir de là c’est de la folie pure. Tout se déroule sans temps mort, pas le temps de souffler. Les zicos n’arrêtent pas de tourner et enchaînent les titres dans une ambiance de feu. En fait c’est comme une de tes playlist mais jouée en live et rien que pour toi. Bref, un pur régal.
C’est un peu la fête foraine du photographe ce concert, on a envie de shooter partout en même temps. Je me dis : « Putain ! Mais il y en a partout et ils sautent dans tous les sens ! Je ne vais jamais avoir tout le monde ». Sauf que.
Sauf qu’arrive le 3e morceau, celui qui normalement voit les photographes quitter le pit. Mais non. Encore un, puis un autre et encore un autre et nous sommes tous toujours en piste. En fait nous avons la chance de rester pendant toute la setlist derrière la crash-barrière. Beaucoup de photographes s’en éloignent au fur et à mesure du set et au final, nous ne serons plus que 2 à rester jusqu’au bout pour prendre des photos. Ceci qui me laissera la possibilité de shooter à des moments plutôt cool et aussi de profiter du spectacle en chantant avec eux tout en ayant l’œil dans le viseur.
Côté public : ça chante, bouge, danse, rit, saute, slam, hurle, crie, applaudie, lève les bras, bouge la tête, bouge le corps, transpire… De la folie !
Alors oui la recette du Bal des Enragés c’est ça, on mélange les potes, on monte les amplis et on obtient un savoureux best-of signé par la « Scène Française » Rock/Punk/Metal.
Arrêt du spectacle à 1h40, on en prendrait bien encore un p’tit peu mais il est temps de plier pour tout le monde. J’ai chaud, soif, je suis vanné, mais bordel qu’est-ce que c’était bon.
Eye Stage (scène extérieure)
Nzgl : groupe de Black Metal. Un set court mais intense et joué sous le soleil. Retour du frontman de Daturha en duo avec une chanteuse. Les riffs taillent dans le vif et le rythme est soutenu, le public apprécie.
Seasons : ils sont deux, jouent avec une bande son et un écran derrière eux projette des images doublées d’une narration. Peu commun dans le milieu du métal et c’est peut-être là qu’ils ont tirés leur épingle du jeu. Qui plus est les compos sont bien travaillées et le chanteur très en voix. Le public est attentif et se laisse happer par l’histoire. Cela change des spectacles habituels et j’ai bien aimé leur concept.
Acedia Mundi : Son lourd et voix grave, leur style Black Metal est pour le moins décapant. J’ai pris quelques photos au début du set et je ne suis pas resté car je voulais me rapprocher de la scène intérieure pour le Bal des Enragés.
Ambiance au Mennecy Metal Fest
Pour la technique, côté plan de feu en général, les lumières sont très agréables et bien adaptées au volume de la scène. Le son global en façade quant à lui est impeccable et bien équilibré.
Entre les changements de plateau j’ai pu profiter des stands, échanger avec des festivaliers, aller à la rencontre de musiciens. C’était aussi le moment de se restaurer et de s’hydrater…
Sur les stands on pouvait y trouver entre autres : un espace réservé au merch, un autre consacré aux bijoux et accessoires, un vendeur de guitare, des CDs, le stand MusikOeye, des artistes et bien entendu la buvette/restauration.
Pour info, chaque année en marge du Mennecy Metal Fest se déroule une convention de tatouage : le Mennecy’nk Tattoo Fest.
Je remercie la Mairie de Mennecy et son service culturel, les groupes, les bénévoles, les techniciens, les fans, les photographes,la sécurité et eMaginarock pour ce mémorable week-end de fou, ou devrais-je dire : d’Enragé.