Bloodywood + GHB + HeYs – Gibus Live – Paris – 22/07/2019

Ça faisait plusieurs semaines que j’attendais ça avec impatience. Bloodywood nous a fait l’honneur de venir pour la première fois en France à l’occasion de leur tournée “Raj Against the Machine tour” le 22 Juillet dernier. Le groupe a fait pas mal de com au sujet de cette tournée, et ça a bien marché, des gens sont déjà présent à 18h20 devant la salle de ce concert Sold-out, le groupe s’est même autorisé le fait de venir faire une petite démonstration de flûte, faisant d’ailleurs essayer celle-ci à quelqu’un ! Ça se passait au Gibus Live à Paris, programmé par Sherep Booking !

Il est 19h30, il est temps pour le premier groupe de la soirée d’entrer en scène. Il s’agit ici de HeYs, jeune groupe créé en 2017, spécialisé dans ce qu’ils nomment eux-mêmes le “tribal-metal”, et qui serait un juste milieu entre System of a Down et Rage Against the Machine. Le public est déjà au rendez-vous, et ça fait plaisir de voir du monde pour un premier groupe Le concert commence sur une espèce de vibrato mystique, ce qui nous laisse le temps de voir le tableau que le groupe nous sert : on a affaire à 4 personnes, toutes maquillées avec quelques traits tribaux sur les joues (Tribal Metal tout ça, vous suivez ?) puis la musique commence. Le chanteur Loki Lonestar a une super prestance sur scène, que ce soit au niveau des danses ou des expressions de visage, ces yeux de fous qui vous regardent droit dans les yeux… allez voir ça, vraiment ! 

Je me fais la réflexion que le nom du style du groupe est très bien choisi : on nous offre quelques rythmes atypiques à la batterie qui vont clairement dans ce sens. La voix aussi est atypique, surtout grâce aux effets qui y sont appliqués, un peu de reverb, et… de l’auto-tune ? Première fois que je trouve ça agréable à l’oreille !

Au niveau de la musique elle-même, le groupe se définissant comme un pont entre les deux groupes cités en introduction, si le côté RATM me saute parfaitement aux oreilles, le côté SOAD m’échappe un peu. J’entends parfois des influences chez The Prodigy par exemple, et on a même droit à une super reprise métal de Everyday I’m Drinking de Little Big

Concernant la performance, le groupe est heureux d’être là, ça se voit, notamment à la vue des regards qui sont échangés entre les différents membres, et cette joie est très communicative, pour exemple, le groupe aura même réussi à déclencher le premier pogo de la soirée lors de leur dernière chanson, ce qui n’est pas donné à tous les premiers groupes de soirée !

Très bonne découverte pour ma part, show très sympa, groupe à suivre ! 

Il est 20h10, temps de faire une petite pause en attendant le groupe suivant, GHB

GHB est un groupe Strasbourgeois nous livrant une sorte de rap-métal. J’avoue n’avoir été que très peu sensible à leur musique sur album, il y a sans aucun doute des choses qui me dépassent et que je ne peux comprendre, mais j’ai vraiment eu du mal avec le fait de jouer ce rôle violent et haineux dans les paroles (curieux pour un métalleux… ;P ), c’est pourquoi je mettais pas mal d’attentes dans ce live, qui aurait pu me faire changer d’avis.

Concernant le show de GHB, que dire… le concert commence, il est 20h50, dès 21h00 je me mets sur le côté en attendant la suite et en écoutant d’une oreille, je m’explique. 

Le show commence par le groupe s’excusant des balances tardives, très bien, pas de soucis. Lorsque le concert commence, le son est très mauvais, et d’ailleurs, le groupe finit lui même par le reconnaître. Malheureusement, le son reste quand même assez clair pour pouvoir distinguer les insultes à répétitions paroles. Entre chaque chanson, les chanteurs passent je ne sais combien de temps à demander si l’on passe une bonne soirée “ou quoi”. J’ai l’impression d’assister à une parodie d’eux-mêmes (j’avoue espérer au fond de moi que c’est le cas). 

Une partie du public semble au rendez vous, alors qu’une bonne autre partie attends sagement que le supplice se termine (je n’ai jamais vu le coin fumeur aussi blindé PENDANT un show). J’avoue ne pas spécialement avoir envie de parler plus que ça de ce live, je n’ai pas aimé ce groupe en version studio, je n’ai pas aimé ce groupe en version live, je ne vais donc pas m’attarder à recommander ce groupe. Pour moi, ce n’était pas de la musique, c’était une bande de potes qui s’amusaient à savoir qui allait avoir la punchline la plus sale. Ce groupe entrera dans une oreille et sortira par l’autre, et m’aura au moins permis de pouvoir prendre une bière tranquillement, plus loin. 

Il est 21h30, ce concert était très (trop) long, c’est le moment de se placer pour voir le groupe pour lequel nous sommes tous venus et nous mettra tous d’accord : Bloodywood !

Bloodywood, groupe indien venant tout droit de New Delhi, est à l’origine un groupe parodique faisant des reprises de diverses chansons, que ce soit de Bollywood ou encore de chansons pop. Ce groupe créé en 2016 s’est mis à écrire ses propres chansons depuis 2018, ce qui n’est pas pour nous déplaire ! 

21h40, le concert n’a même pas encore commencé, le groupe installe sa scène tranquillement. “Bloodywood ! Bloodywood !”, le public réclame son dû. J’ai rarement entendu un tel engouement dans une si petite salle ! J’avais presque l’impression d’entre le bruit d’une foule immense, digne d’un très gros concert ! 

La performance commence avec Machi bhasad, une des quelques chansons non reprises du groupe, et la foule est en délire, ça saute de partout, et ce jusqu’au bar ! 

Le son est assez approximatif, mais la musique étant très facile d’accès, il reste tout de même suffisant pour comprendre ce qui se passe. A noter tout de même que le groupe jouera sans retours, qui seront tournés vers le public ! 

En seconde chanson, nous avons droit à Endurant, et… que vois-je ? La personne qui a essayé la flûte avant le concert est sur scène ? C’est bien ce que je crois, le groupe semble avoir invité cette personne jouer avec eux. Il se trompe parfois, se faisant aider par le guitariste/flûtiste, mais respect à toi, c’était bien géré !

Les membres s’en donnent à cœur joie, ça se voit, ils sont vraiment ravis d’être sur scène ! Et il y a du monde sur cette scène avec des choses atypiques ! Nous pouvons retenir le percussionniste traditionnel indien Sarthak Pahwa, ainsi que le guitariste Karan Katiyar, qui est aussi le compositeur, et créateur du groupe, prenant parfois la flûte, ce qui nous fait entrer dans l’ambiance souhaitée, c’est franchement beau ! 

Ensuite, Bloodywood repart sur ce qui les a fait connaître à leurs débuts : les reprises. On peut souligner les célèbres Smell like teen spirit, ou encore Tunak Tunak, qui ont permis à l’assemblée de retourner le Gibus. Entre ces chansons, on a droit à une séance d’ovations à chaque membre du groupe, je n’ose même pas imaginer leur ressenti, mieux qu’un éloge ! 

Il est temps de jouer la dernière chanson, le chanteur n’a juste qu’à demander “Vous savez ce qui arrive maintenant ?” pour que tout le public se mette à chanter Ari Ari. Chanson parfaite pour terminer, histoire d’achever tout le monde une bonne fois pour toute, tout le monde reprenant le refrain en cœur. 

Une fois le concert terminé, le public ne voulait pas partir. On peut entendre “Bloodywood ! Bloodywood !” pendant de longues minutes. Cependant, le concert est bel et bien terminé, malheureusement. Après quelques photos du groupe prises avec l’assemblée, quelques slams des membres du groupes pour terminer cette soirée en beauté, il est temps de rentrer.Il est certain que le groupe, comme le public, ne rentrera pas indemne de ce show, pour une première en France, c’était incroyable ! Le seul petit bémol étant tout de même le nombre d’entrées, il y avait peut-être un peu trop de monde (mais c’est vraiment pour chipoter). En tout cas, ce qui est certain, c’est que je n’ai jamais vu le Gibus comme ça. Cette salle aussi s’en souviendra, le temps d’une soirée, elle aura été totalement retournée !

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