Entretien avec Junior et Crypp, membres de Except One

L’album F∀LLEN de Except One m’a fait l’effet d’une petite bombe au moment de sa sortie : du pur metal, brutal, jouissif, mais avec un sens derrière. C’est pour ça que lorsque l’on m’a proposé de les rencontrer autour d’une mousse je ne pouvais PAS passer à côté…

Bonjour, et merci de prendre le temps de répondre à mes questions. Pourriez-vous tout d’abord vous présenter et me dire ce que vous faites dans Except One ?

Junior : Junior, et je suis le guitariste.

Crypp : Et moi le bassiste.

Lequel des deux est le plus beau gosse ?

Crypp : Ca se partage…

Junior : Nan je suis guitariste, je suis définitivement plus beau gosse que lui.

Crypp : Oui mais moi j’ai une plus grande barbe !

Junior, pourquoi tu t’es mis à la guitare ? Pour draguer et compenser ton manque capillaire ?

Junior : Nan c’est parce que mon pote faisait déjà de la basse et que l’on voulait jouer One de Metallica. J’ai commencé comme ça et je me suis pris au jeu finalement. C’est vraiment par hasard…

Crypp : Et maintenant tu sais la jouer ?

Junior : Oui ça va à peu près ! (rires)

Et toi la basse ? Pour avoir le plaisir de ne servir à rien ? (rires)

Crypp : On m’a dit dans le metal il y a plein de bières, et quand tu es musicien bah tu peux en boire plus, du coup… J’ai commencé alors que j’étais un gros metalleux déjà et je n’avais jamais eu l’idée de jouer d’un instrument. Et alors que ça allait dans ma vie un musicien m’a conseillé de jouer et la basse est l’instrument qui m’a le plus plu. Cela fait quatorze ans maintenant…

Donc F∀LLEN c’est le dernier album. Comment ça s’est passé au niveau de l’écriture ? Qui a composé les morceaux et qui a écrit les paroles ?

Junior : On a réussi à garder le concept dans Except One qui est que tout part d’un riff de guitare, d’une intention, d’une ambiance musicale. On a pas composé en studio, on s’est enfermés à la campagne pour cela et on s’est rendu compte qu’en sortant du rythme enfermé de Paris, cela nous aidait vraiment. On a aussi cherché à se connaitre car le line-up avait changé avec les arrivées de Cryp et Naty (le batteur) avec qui on avait encore pas composé, et cela nous semblait essentiel de nous connecter ensemble à ce moment et dans ce contexte. Quand tu es à quatre dans dix mètres carrés (ok, il y avait une terrasse), bah tu es obligé de ressentir un lien avec les autres. On en a profité pour tester plein de choses avant l’arrivée d’Estelle notre chanteuse pour poser les chants.

Crypp : Sur Paris tout se passe chez Junior et au moment de l’enregistrement il était booké tous les soirs pour Except One. Parfois c’était moi qui enregistrait, parfois Naty, parfois Estelle… Infernal !

Junior : Je dormais duex fois trois heures par nuit pendant deux mois.

Crypp : Pour moi l’album a quatre mois vraiment intensif. Un an en tout et quatre mois intenses.

Junior : Est-ce que je le referais ? Oui. Est-ce que j’en ai peur ? Oh oui ! (rires)

Quelle est votre chanson préférée de l’album ?

Junior : Under The Bombs pour le lead de guitare et pour l’entièreté du morceau Until The World Burns.

Crypp : Moi c’est Swan Song. J’ai vraiment eu la sensation de m’exprimer sur ce morceau et son refrain est très poignant.

Qu’est-ce que vous referiez dans cet album ? Un truc qui ne vous convient pas et que vous reprendriez pour le remanier…

Junior : Je pense réellement qu’on a pas passé assez de temps ensemble. On aurait eu 2-3 mois pour buffer en plus les morceaux auraient une autre dimension.

Crypp : Je valide totalement car on a composé avec notre quotidien. Même les sessions en Normandie n’ont finalement pas été suffisantes. OK cela crée plein d’histoires entre nous mais on en veut toujours plus…

Pourquoi cette thématique post-apocalyptique dans Except One, Junior ?

Junior : Parce que Except One dit toujours que l’on est en pleine destruction mais que l’on souhaite le renouveau, quelque chose de bien. Et le post-apo était la seule thématique en fait. On est à un stade de destruction tellement grand que maintenant il faut juste chercher à mieux reconstruire.

En ce qui concerne l’artwork, comment s’est passé le travail ?

Crypp : On connaît un artiste, dont les toiles étaient présentes lors de la release party, et en fait c’est le seul truc qui ait été voté de manière unanime dans le groupe. Tout le monde s’est reconnu dedans et ça fonctionne à merveille.

Du coup on va s’adresser au plus costaud du groupe : tu es sur une île déserte sur le groupe avec rien à bouffer, tu manges qui ?

Crypp : Mais tu es dégueulasse de demander ça ! (rires) Je pense que ça serait Tim, juste parce qu’il vient de rentrer dans le groupe, qu’il y a moins d’affect avec lui pour le moment…

Junior : Pardon Tim mais je confirme…

Crypp : Après comme il a des cheveux ça va être chiant à enlever…

Quels sont les prochaines dates pour Except One ?

Junior : Le fait est que l’on ne peut encore rien révéler car nus avons maintenant un booker et ne pouvons donc pas en parler librement.

Crypp : Il y a quand même des pistes très sérieuses qui sont en train de se mettre en place…

Est-ce qu’il y a un autre clip de prévu ?

Crypp : Aujourd’hui on veut promouvoir cet album et cela passe aussi par le visuel. On va réenregistrer un titre prochainement afin de continuer à développer notre univers.

Pourquoi ces maquillages sur scène ?

Junior : On a commencé lors du concert au Gibus. On a fait le test et on s’est rendu compte que ça passait bien. Cela donne une vision visuelle du groupe, accentue le style post-apo de l’univers du groupe. Le maquillage se veut un peu violent, un peu crade, exprès.

Vous souhaitez quoi au groupe en 2019 ?

Junior : Jouer, juste jouer. Que l’on puisse présenter au monde notre musique tout simplement.

Crypp : Je valide totalement.

Merci pour vos réponses les gars et à bientôt au détour d’une scène !

Crypp : Merci aux gens qui nous entourent et nous écoutent également !

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