Brick Treats

Catherine Niry, mère au foyer, a entrepris, en Novembre 2017, de se lancer dans l’assemblage de cadres, porte-clefs et autres goodies,  mettant en scène des Lego. À travers des thématiques ludiques, comprenant, entre autres, l’univers des personnages qui ont marqué notre jeunesse, les super héros, le cinéma, la musique, les jeux vidéo, etc…, les modèles choisis appartiennent tous à cet univers geek qui, plus que jamais,  ravit les passionnés de sept à soixante-dix-sept ans. Des dinosaures aux Jedis du film  Star Wars en passant par Sailor Moon ou encore David Bowie, Freddy Mercury et Michael Jackson, Catherine reprend même les standards de la pop culture tels que les Beatles traversant Abbey Road.

 

Quand, et comment, est née l’idée de la création de Brick Treats ?

Tout a commencé avec le bazar de mon fils (Rires). Il est fan de Lego et il y en a toujours plein sa chambre. Il recevait des boîtes, desquelles il finissait toujours par extraire uniquement les figurines avec lesquelles il jouait. J’ai voulu imaginer une décoration différente pour son espace de jeu. L’idée était de créer quelque chose de moins bébé. C’est ainsi que m’est venu le concept de l’utilisation des cadres. Un jour, j’ai mis une photo sur Facebook, et une amie, puis deux, puis trois, m’ont dit qu’elles trouvaient l’idée géniale et qu’elles pourraient acheter ce genre de produit. Tout est parti de là.

 

Comment ce projet a-t-il évolué au fil du temps ?

A l’origine, il s’agissait juste de figurines que je collais sur les cadres. Rapidement, l’ensemble m’est apparu comme étant trop simplet. Alors je me suis tourné vers les références de notre famille de geeks (Rires). J’ai recherché les films des années quatre-vingt dont nous étions fans, des films tels que Star Wars et ses fameux soldats troopers. La photo Abbey Road m’a également servi d’inspiration, mais sans les Beatles. L’idée était de recréer des images célèbres, qui parlaient aux gens mais qui seraient tout de même en décalage. Ne pas se trouver là où on m’attendait.

 

 

Vous-même, jouiez-vous aux Lego lorsque vous étiez petite ?

Pas du tout ! C’est mon frère qui y jouait ! Moi j’avais juste le droit de les regarder. Allez savoir, Brick Treats est peut-être né de cette frustration ! (Rires). Je vais réfléchir à l’éventualité d’une psychanalyse.

 

A quand remontent les débuts de Brick Treats ?

J’ai commencé fin novembre 2017. Sincèrement, je ne m’attendais pas du tout à ce que cela dure aussi longtemps. Je m’étais imaginée une aventure qui allait avoir lieu pendant quelques semaines tout au plus. J’avoue être super surprise de l’engouement rencontré face à mon travail sur ces petites figurines.

 

Brick Treats, pourquoi avoir choisi ce nom?

Eh bien, ce sont, en partie, des Lego, donc des « bricks » en anglais. Il faut, également, préciser qu’une partie des pièces utilisées est en fait composée de « customs », c’est-à-dire des pièces ressemblant aux Lego, compatibles avec les Lego, mais qui ne sont pas des Lego. Le terme Treats est en lien direct avec la période d’Halloween qui avait lieu au moment de la création de l’idée. J’aime beaucoup l’expression « Treats or Tricks », et je trouvais que cela sonnait bien en fin de compte. Une petite gourmandise de briques en quelques sortes.

 

Depuis l’initiative de ton projet, avez-vous été sollicitée par un représentant de la marque Lego ?

Absolument pas. De toutes façons, à partir du moment où je ne cite, à aucun moment, la marque, il m’est difficile d’agiter les bras pour me faire remarquer de leur part. J’achète les deux-tiers de mes figurines d’occasion sur des sites tels que eBay, où je trouve plus facilement les séries limitées éditées chaque année par Lego, mais aussi à partir de sites professionnels sur lesquels on peut trouver des pièces détachées, je pense notamment à Firestar Toys en Angleterre, Toypro aux Pays-Bas. Evidemment, je me fournis également chez Lego, mais pas assez à mon sens pour prétendre à un éventuel partenariat dans l’immédiat.

 

 

Vos œuvres sont-elles uniques ou bien créez-vous des séries numérotées ?

Certaines œuvres, telles que les Bowie, par exemple, sont numérotées. Celles-ci sont peintes et customisées à la main. C’est un ami anglais qui se charge de cette partie du travail. Il en va de même avec les cadres de la série Frida. Il s’agit de pièces qui sont assez chères. Les Star Wars bénéficient aussi du même traitement. Et puis, d’un autre côté, je produis également des pièces uniques à la demande du client.

 

Travaillez-vous toujours à partir du même format ou bien adaptez-vous les créations en fonction des demandes ?

Tout est adapté en fonction des désidératas des clients. Mais ce travail demeure très ludique et je crée très souvent, en parallèle, selon mes propres envies. Je me fais, avant tout, plaisir à moi-même. La joie de créer est fondamentale au sein de cette activité. Le plus gros des commandes sort complètement de l’aspect geek du concept originel. Ce sont, en général, des demandes de portraits de familles ou bien encore des tableaux faisant apparaître des noms de personnes, d’enfants.

 

La base de votre travail se trouve plongée dans l’univers geek et sa culture. Qu’est-ce qui vous a poussée à évoluer dans ce domaine ?

Le retour en enfance, sans hésitation. Les bons moments passés devant la télé et les jeux vidéo. Je trouve que les années quatre-vingt étaient vachement plus sympas ! (Rires). Aujourd’hui, à part Harry Potter, il est difficile de retrouver des héros aussi charismatiques que ceux que nous avions étant jeunes. Je pense que ce qui plaît à une majorité de gens dans les références geeks, c’est cette nostalgie des jeux de notre époque. Cet univers est une madeleine de Proust. S’y replonger apporte un confort certain. Et encore plus aujourd’hui étant donnée la conjoncture morose qui nous entoure. D’ailleurs, un signe qui ne trompe pas, les trois-quarts de tableaux que je conçois sont achetés par et pour des adultes.

 

 

Vous étiez, avant cela, à l’origine du projet « Arthus & Co ». On ressent chez vous un vrai besoin d’expression créatrice associée au secteur de la puériculture.

C’est tout à fait vrai. En fait, si je ne m’amuse pas, si je ne me fais pas plaisir et si le projet ne me passionne pas, je ne le fais pas. Une dame m’avait un jour accusée d’exploiter la niche commerciale laissée par la disparition de Michael Jackson à travers mes tableaux inspirés par cet artiste. Je lui avais répondu que si je cherchais à faire de l’argent, je ne serai pas là à lui parler via mon compte Instagram, lequel ne compte que quatre mille followers.

 

Après un passage à l’émission « Les Maternelles », dans la rubrique « Tester »,  diffusée le lundi 5 novembre 2018, et suite à un sondage sur Instagram auprès des utilisateurs, vos cadres ont été retenus comme « Meilleurs cadeaux de naissances ». Comment avez-vous vécu ce succès émergent à propos de ton projet ?

Cela m’a sincèrement fait extrêmement plaisir. Tout de suite après, j’ai dû répondre à, au moins, une centaine de messages. Sur le moment, cela m’a un peu paniquée, mais j’étais réellement heureuse. C’était autant inespéré qu’inattendu. Je ne m’étais absolument pas imaginé l’essor qu’allait prendre Brick Treats. L’émission m’a donné une grande visibilité, je remercie encore toute l’équipe. Le lendemain, je me suis retrouvée à faire face à une véritable avalanche de commandes. C’était fantastique de se retrouver à communiquer avec des gens qui avaient d’excellentes idées d’œuvres à réaliser. Historiquement, c’était ma deuxième expérience de passage à la télévision. J’avais déjà participé à un épisode de l’émission « Télématin ».

 

Avez-vous déjà reçu des commandes de la part de personnalités publiques ?

Oui ! J’ai reçu des commandes de la part de personnalités du cinéma, de la télévision et du monde politique. Je ne citerai pas leurs noms afin de respecter leurs vies privées.

 

Quels sont les futurs projets pour Brick Treats, allez-vous développer d’autres objets ?

J’ai d’autres idées de créations Brick Treats en tête, d’autres tableaux. Je veux créer un tableau dans lequel serait présent tout un orchestre de stormtroopers. J’ai aussi d’autres idées de réalisations à partir du principe Brick Treats mais je ne peux pas en parler pour l’instant. En tous cas pas tant que je n’aurai pas protégé mes créations sur le plan des droits d’auteur (Rires).

 

Aurélie Kula

 

 

www.bricktreats.com

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