Psycholobolia + The Cleaner + Deathosterone + Kozoria – Covent Garden – 28/04/2018

Kozoria

Les musiciens prennent place sur les planches du Covent Garden, salle du 95 qui passe autant de groupes amateurs que de groupes pros. Une sirène retentit et le concert commence très fort dès le début ! Kozoria a la particularité de nous présenter deux frontliners, ce qui est un peu périlleux, car il faut bien se répartir les chants et se compléter. Chacun doit donc trouver sa place.

Ici les chants à double voix se marient à la perfection, pas de place au hasard, la complémentarité est totale, rien à dire. Ils savent occuper la scène et sont assez charismatiques, leur complicité est remarquée, les musiciens n’hésitent pas à occuper pleinement la scène et ne laissent pas le batteur trop seul derrière ses fûts, en allant le chercher de temps à autres : très bon point pour la mise en place scénique ! A noter que c’est le tout premier concert du batteur avec ce groupe, mais c’est passé crème.

Le troisième morceau commence sur un beau duo basse et guitare sur lequel on sent l’influence Metallica. L’éternelle ballade tombe, et c’est encore un duo de voix magnifiques, et de superbes solos bien ciselés que l’on nous sert. Le public ne tient pas en place, les headbangs sont au rendez vous dans la salle comme sur scène. Kozoria a mis l’ambiance : pour preuve des pogos nous mettent la salle à feu et à sang, le public a craqué.

Deathosterone

Le groupe se compose d’un batteur et d’un chanteur guitariste, tous deux maquillés aux couleurs du drapeau français. Dès l’intro le ton est donné puisque c’est la BO des “Gendarmes” avec Louis de Funès !

Le public sautille, frétille à l’idée de découvrir ce groupe qui dénote par son originalité. On s’attend à du 10ème degré, public sans humour à bannir donc. Mais l’humour n’empêche pas la qualité musicale ! Donc après cette intro burlesque, batteur et guitariste commencent. On se prend au jeu de les découvrir. Ça manque quand même d’un bon bassiste, mais à deux ils ont le mérite d’assurer sur scène, les riffs sont au rendez-vous, les voix aussi…

Parfois, un troisième personnage monte sur scène, un homme-coq armé d’une pseudo kalachnikov qui anime la chanson. Définitivement un groupe à prendre au second degré, mais on a le sourire du début à la fin.

The Cleaner

On regarde le nom du groupe, on voit les musiciens arriver, on imagine déjà du lourd, et c’est le cas : ça ne rigole pas ! La salle vibre sous un coup de cymbales et le ton est donné !

Les musiciens sont habillés de couleur sombre, même les instruments au devant de la scène sont foncés ! Comme si c’était un effet voulu qui attire l’œil, et c’est beau dès le début ! Le chanteur avec sa voix d’outre tombe nous emmène sur des terrains inquiétants tandis que le batteur nous assène une rythmique d’une puissance métronomique. Son rôle est tenu à la perfection, rien à redire. Nous avons le plaisir d’assister à de rare moments avec par exemple les solos entre le bassiste et le guitariste, la maîtrise de leurs instruments est acquise, tout à l’air tellement facile !

La dernière chanson est clairement ma préférée, elle est dédiée aux victimes du Bataclan. On n’oublie pas ! Ce fut court mais tout en intensité, The Cleaner est passé comme l’ouragan Katrina !

Psychobolia

Ils sont sur scène et ils sont 4, dont une fille. Elle attend, micro en main, que les musiciens se préparent. Et ça commence en scream, complètement inattendu et sauvage ! Elle joue avec le public en le provocant, elle caresse son micro, danse langoureusement alors que les musiciens envoient du lourd derrière cette frontwoman.

Nous sommes à la moitié, elle interpelle le public, le provoque, trop timide et trop en retrait à son goût ! Une fin de set aussi inattendue que l’entrée, tout le monde se retrouve dans le noir, sans aucun son ! Comme si le jus avait été coupé. Malheureusement, il y a une coupure d’électricité dans les alentours.

Le concert se fini donc ainsi. Mais ça fait son effet.

Psychobolia nous a servi une musique toute en rage et énergie. Ils sont de Paris et comptent bien revenir au Covent pour le retourner une nouvelle fois ! !

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