Durant cette saison festivalière, je suis à Paris en ce moment et j’en profite pour aller découvrir le Brutal Death US du trio Dying Fetus. Il est clair que le Fœtus Mourant a attiré mon attention, à juste titre ou non, je vous explique ça juste en-dessous…
Le Petit Bain est loin d’être sold out, car beaucoup sont au Motocultor ou ailleurs. Malgré cela, beaucoup de fans ont répondu présents et il y a comme une drôle d’ambiance. En effet, si la majorité est venu pour soutenir Dying Fetus, il y en a peu qui sont venus réellement pour Goatwhore, le groupe d’ouverture et pourtant il valait le coup d’œil…
Avec ce nom de groupe pas piqué des hannetons, on pourrait croire qu’il s’agit là d’un groupe de Black mais finalement ce serait plutôt du Blackened Death, avec un peu de Thrash dedans. Conscients qu’ils sont peu connus en France, le combo originaire de la Nouvelle-Orléans, laisse une bonne impression au public présent et Ben Falgoust (chant) est assez convivial avec ce dernier. Il le remercie, tends la main aux aficionados du premier rang, et annonce plusieurs fois qu’il est bien content d’être là, en arborant un sourire communicatif. Ça fait plaisir et ça donne envie de voir un peu le show. Je suis assez surprise par le professionnalisme des musiciens. La prestation de Goathwhore est carrée, le son est plutôt bon et les morceaux se complètent bien. Le chanteur maîtrise son art vocal, une voix rauque qui correspond tout à fait au style du groupe, et il sait très bien gérer son public en proposant des moments forts et entraînants durant le set.
Comme son nom ravissant l’indique, le trio américain est là pour nous proposer un barbecue de sonorités assez sanglantes : un alliage parfait entre l’Extrême et le Technique avec des lignes de chant nettement GrindCore. Ça tabasse plutôt sévèrement derrière les fûts, et encore ce n’est que le début ! La machine de guerre se réveille dès les premiers riffs et John Gallagher (basse/chant) demande à son audience de faire un circle pit dès le début du show ! Quelques morceaux plus tard, les lumières de la salle se rallument sans que l’on comprenne vraiment pourquoi jusqu’au moment où des rumeurs se propagent sur l’un des spectateurs qui aurait mal réceptionné son dernier slam. Il n’y aura donc plus de concert le temps que les secouristes arrivent pour s’occuper de cette personne accidentée, à qui je souhaite un bon rétablissement.
Ce malheureux incident passé, les Dying Fetus reprennent leur show doucement mais sûrement ! La distribution à la chaîne des riffs de la guitare et de la basse continue de plus belle et les trois musiciens imposent leur présence et leur savoir-faire à tout va, distribuant les riffs destructeurs tout en imposant leur présence avec des growls puissants et gutturaux à souhait. Appliqué et déterminé, notre trio du moment n’est clairement pas là pour tricoter des chaussettes ! Dying Fetus retourne Le Petit Bain si facilement qu’on en oublierait presque l’incident survenu au milieu du concert.
Il est clair que ce trio féroce est une référence dans le domaine du Brutal Death et je comprends pourquoi maintenant. Après, je suis loin d’être fan, mais j’admets qu’il y a vraiment beaucoup de talent dans ce petit groupe. J’ai préféré nettement Goathwhore, à choisir, pour leur prestation plus « calme » et digeste pour mes petites oreilles sensibles.
Crédits photos : Dopik & Deuskin