Cernunnos Pagan Fest X – Day 1

Il y a un an se tenait pour la première fois à la Ferme de Buisson en Seine et Marne, le célèbre festival de Pagan français nommé le Cernunnos. Les années précédentes celui-ci se déroulait à la Machine du Moulin Rouge en plein cœur de Paris depuis 2006-2007.

Je pense que pas mal de festivaliers seront de mon avis pour dire que ce nouveau lieu est parfaitement adapté pour accueillir un festival de l’envergure du Cernunnos.

Un corps de ferme gigantesque où plusieurs bâtiments ont chacun une utilité phare pour le festival. Le Caravansérail, avec son espace animations pour les enfants et où des artisans médiévaux sont installés formant une sorte de campement de vie écossaise moyenâgeux pour les festivaliers comme pour les curieux qui souhaitent découvrir l’endroit (car l’accès à cette zone est gratuit).

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Le théâtre sur lequel on tombe directement en passant les portes de la Grande entrée, dédiés aux différentes interviews des groupes présents sur le fest et aux stands de merchandising (groupes et merch du Cernunnos).

Le bar et l’espace restauration où plusieurs tables ont été installées afin de se restaurer à la fraîche, avec la famille, où ses comparses de festival car ces zones sont également ouvertes à tous.

Et pour finir l’espace réservé aux festivaliers. Le campement extérieur avec ces jeux prévus pour le public et évidemment les deux belles salles de concerts l’Abreuvoir (petite scène pouvant tout de même recevoir 400 personnes) et la Halle (800 personnes).

Arrivée sur le site à 12h30 accompagnée de Nokomis (amie et intervieweuse de notre fidèle Team eMaginarock), nous nous dirigeons directement vers le stand de restauration afin de prendre les forces nécessaires pour attaquer cette belle et grande journée qui nous attend ! Nous retrouvons sur place le reste de notre team et commençons d’ores et déjà à apercevoir quelques fées et farfadets (certains sur échasses) de la troupe Tan Eillel. Ils déambulent au rythme d’instruments traditionnels tels que la harpe et la vieille à roue avec de très beaux costumes. Une troupe bien courageuse d’être habillée ainsi par ce froid hivernal !

Après avoir bien mangé, l’heure tourne, il est bientôt 14h00 alors direction l’Abreuvoir pour mon premier concert de la journée.

C’est Adaryn qui entre en scène, arborant tous une tenue de scène plutôt classe. Les Caennais ont gagné le tremplin du Cernunnos et on comprend facilement pourquoi. Le groupe a beau être jeune (crée en 2015), leurs compos sont efficaces, mêlant death et black nuancé de folk, bref, tout ce qu’il faut pour jouer au Cernunnos. Après une phase d’observation, la fosse pogote et headbang assez rapidement alors que c’est le 1er concert de la journée. Quelques tirades poétiques entre les morceaux de la part du frontman, une dualité de taping au top entre les 2 guitaristes, bon échange avec le public, Adaryn a plu ! J’ai également beaucoup aimé. Groupe à suivre. Petite remarque, ils ont été contraints de retirer un morceau de leur set, timing trop short !

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A peine leur show terminé, le concert de Lappalainen débute dans la Halle, je speed pour ne rien louper.

A nouveaux des français sur scène, cette fois venus de Lille. Le groupe Lappalainen nous offre leur tout dernier concert, malheureusement celui-ci compte spliter après ce live pour la confection d’un autre projet musical. Quelques petits soucis de larsen (vite réglés cependant). Malgré les riffs de gratt saturés bien black metal on entend leur flûtiste sans difficulté, l’équilibre du son est donc réussi ! De superbes soli, une batterie efficace à la Primordial ! Des zikos déchaînés, l’un des guitaristes se laissera même tomber de scène en arrière afin de slamer guitare à la main dans le public ! La fosse bouge bien, le groupe provoque même le 1er circle pit de la journée ! Une réussite !

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Tout au long de la journée, de 14h00 à 20h00 se tiendront plusieurs animations différentes au Caravansérail, la plupart du temps animées par la troupe des compagnons de la mémoire d’Antan, qui partageront avec le public leur savoir faire, l’initiation à la danse, jeux divers pour petits et grands…

Mais revenons aux concerts, pour la suite, un petit changement de programmation (question de logistique) avec Asenblut qui jouera sur le créneau de Laboratorium Piesni.

Asenblut donc, groupe allemand, dès les premiers riffs me fait automatiquement penser à Amon Amarth en beaucoup plus thrash/heavy, ça sent le Viking, mais avec des soli de guitares à la Maiden ! Parfait mélange quoi ! Un chanteur au charisme dévastateur, faut dire que le frontman est sacrément imposant avec son allure de viking bodybuildé ! Asenblut finira son set avec un titre de leur dernier album, sorti cette année, portant le nom du groupe. L’une de mes révélations musicales du samedi.

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Pendant le show d’Asenblut, les festivaliers pourront aller se foutre sur la tronche mais gentiment, grâce à la reconstitution de combats de la troupe de Midgarfolker.

Les français sont de nouveau à l’honneur car c’est maintenant au tour d’Hantaoma de monter sur scène. Groupe formé en 97 par les membres de Stille Volk, Messieurs Roque et Lafforgue, sont accompagnés par deux membres de Khaos Dei et d’un membre de Regression. Un line up pour le live, sacrément efficace, ça joue et chante bien. En revanche, je remarque que le chanteur a ses paroles sur scène, ce qui me sort un peu trop de leur show, étant moi-même chanteuse, je ne trouve pas ça très pro de sa part…

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Place maintenant aux talentueuses chanteuses polonaises de Laboratorium Piesni.

On assiste ici à un spectacle polyphonique impressionnant où les 6 chanteuses ont leurs propres tessitures vocales, écoutées religieusement par le public, leur concert fait presque cérémonial. On a l’occasion d’entendre chacune des chanteuses en solo, ce qui nous permet de découvrir les différentes palettes vocales des demoiselles. Chaleureuses, souriantes, apprêtées, leurs voix transporteront le public vers le pays natal de Laboratorium.

EREB ALTOR entre en scène sur une intro samplée très occulte, où l’on entend comme la narration d’une sorte d’incantation. Un très beau crâne de cerf orne le pied de micro du frontman, un backdrop gigantesque à l’effigie du groupe. Alternant voix claires et saturées sur des riffs à la Enslaved et à la Bathory, EREB ALTOR nous offre un set de qualité. Attendu par le public, certains demandent même quelques titres en particulier. Un fin de set sur le morceau éponyme de leur dernier album Ulfven et sur Midsommarblot, morceau un peu plus ancien, très attendu par certaines personnes du public.

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Retour dans la salle de l’Abreuvoir pour découvrir Waldgeflüster, autre groupe allemand qui m’a donné la claque de la journée! L’hélicoptère capillaire du frontman pourrait faire pâlir George Fisher (Cannibal Corpse). Ici, nous avons un bon cru de black metal avec des soli limite atmosphériques, c’est beau, à la fois planant et brutale. Un très beau mélange. Seul bémol, je trouve dommage que les passages à la gratt acoustique soient samplés… Le public ne bouge pas beaucoup mais il est néanmoins attentif.

Pendant ce temps là au Caravansérail, des conteurs animent la galerie avec des légendes épiques d’époque au plus grand bonheur des petits comme des grands !

Cette fois, on retrouve des Norvégiens sur la salle de la Halle, groupe très attendu, Einherjer !

Un guitariste soliste non seulement très doué, mais en plus très jeune, c’est pour dire, le jeune homme a l’âge du groupe ! Toujours est-il que ses soli sont d’une virtuosité sans nom. Le chanteur bassiste a énormément de charisme, gère sacrément au chant et se permet même quelques soli de basse ! Des choeurs vocaux limite à la James Hetfield. C’est la guerre dans la fosse, mon stylo a d’ailleurs rendu l’âme suite au passage d’un slameur !

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Le concert s’achève et dehors se prépare un très beau spectacle de la troupe des compagnons de la mémoire d’antan… Des cracheurs de feu et des danseuses déambulent dans les allées du festival pour le plaisir de nos yeux.

Se prépare sur la scène de l’abreuvoir, les black metalleux, Angantyr ! Les Danois ont déjà eu l’occasion de jouer pour le Cernunnos lorsque celui ci se déroulaient à la Machine du Moulin Rouge.

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Corpse paint, un peu de violence dans nos cages à miel avant de profiter de la douceur de la tête d’affiche Faun. Un gars du staff fait une apparition furtive sur scène pour remettre en place le décor qui se pète la gueule sur scène, ce qui amusa le public. Le frontman trinque à la santé du public avant d’enchaîner la suite des morceaux. Une fosse motivée, ravie de retrouver ce groupe sur la scène du fest!

On arrive maintenant au dernier concert de cette première journée. Notre tête d’affiche n’est autre que les allemands du groupe FAUN.

Une salle complètement blindée attendant que Faun monte sur les planches de la Halle. Ils ne sont pas la tête d’affiche pour rien! C’est Laura et Fiona qui entrent en scène pour une intro vocale très aérienne, rejointes par les autres membres du groupe, le concert commence. Une ambiance féérique avec vraiment beaucoup de fumée (trop…) On distingue à peine les membres de Faun… Les musiciens dansent sur scène, le public en trans bat le rythme en frappant dans leurs mains, le sourire aux lèvres. De quoi finir cette journée de concert sur une touche enchanteresse.

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Les concerts sont terminés, les festivaliers peuvent aller s’abreuver d’hypocras blanc ou rouge, d’hydromel et de bières, en attendant que l’aftershow commence dans la salle de l’Abreuvoir.

L’aftershow, qu’est-ce que c’est ? Une soirée post concert, de 23h à 2h30 du matin, un genre de boite de nuit, mais pour métalleux, où des djs nous décrasserons les oreilles à coups de Dio, ACDC, Eluveitie, Judas Priest, Metallica, Rammstein et autres joyeusetées ! L’ambiance est à son comble, les festivaliers s’en donnent à cœur joie, pogo, slam, headbang, même quand les concerts sont terminés ces petits êtres continuent leurs festivités, en même temps, je suis comme eux, je ne vais donc pas leur jeter la pierre. Un petit tournoi de bras de fer au milieu de la salle durera une bonne partie de l’after, certains mâles voulaient sans doute “prouver leur virilité” ! haha !

La musique finit par baisser de volume lorsque la soirée touche à sa fin et c’est l’heure de se rentrer afin de revivre une autre belle et grande journée le lendemain…

Retrouvez l’ambiance du Cernunnos dans la galerie ci-dessous :

Photographie : Dopik Design, Lykh’arts et [MH Pix]

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