Red Mourning + Pitbulls In The Nursery + MF Crew – La Boule Noire – 23/03/2018

Ce vendredi, comme souvent sur la capitale, il y avait un grand choix de concerts avec entre autres Pleymo ou Shaka Ponk. Mais si ces noms étaient fortement intéressants, c’est finalement vers de plus petites pointures que mon cœur s’est tourné avec la Release Party du nouvel album de Red Mourning à la Boule Noire. Tant pis pour les gros, un groupe qui sort son album, ça ne se manque pas !

MF Crew

La soirée commence en douceur avec les MF Crew et leur rock aux accents incisifs mais dont le maître mot reste le Groove avec un grand « G ». Parce que, oui, ce groupe devrait entrer dans le Larousse en tant que définition vivante du groove. Et cela marche même avec le petit comité présent devant la scène qui adhère très vite à la musique que nous proposent les quatre compères. En effet, malgré public soit peu nombreux en ce début de soirée, l’ambiance est là dès les premières notes et avec un grand sourire s’il vous plaît.

Et fort heureusement, la salle se remplit durant le show de MF Crew. Cela n’empêche pas le groupe de bien envoyer sur scène, le tout dans une bonne humeur communicative qui tient le sourire aux lèvres pendant que nos mimines headbanguent gentiment en se trémoussant le popotin.

Pitbulls In The Nursery

Contrairement aux autres groupes de la soirée, je n’avais eu l’occasion de voir Pitbulls In The Nursery qu’une seule fois sur scène il y a quelques années et le groupe m’avait donné l’impression d’être une bonne grosse boucherie sans forcément avoir beaucoup de finesse dans les compositions et dans le jeu.

Bref, un groupe cool mais dont je n’attendais pas plus que ça par rapport à mes goûts personnels. Et puis j’ai vu débarquer le sitar sur scène et là j’ai buggé. Et en fait c’est vachement bien !  Déjà, il y a la première partie du show avec Saim au Sitar qui rend des ambiances magnifiques alors que le reste du groupe continue de balancer un son dur et tranchant. Les riffs sont acérés mais la proximité de la sitar adoucit le tout pour faire voyager. Mais on ne tombe pas de cliché du metal orientalisant, on garde une grosse base metal pure et dure et tous les instruments sont utilisés pour faire ce death technique propre aux PITN !

Le public, maintenant assez nombreux dans la salle adhère assez vite. On est loin des mosh pits et autres circle pits que ce genre de musique peux provoquer en concert mais il ne faut pas oublier que les PITN sont placés entre un groupe de « Groove Metal » et un groupe de stoner. C’est donc déjà une belle pirouette de réussir à faire bouger ce public qui n’était peut-être pas forcément déjà acquis à leur cause.

Et une fois que tout le monde est bien chaud, les PITN passent à la deuxième partie du show avec des morceaux sans sitar, sans doute issus d’albums antérieurs. La dureté du metal des PITN se fait alors plus sentir mais la transition ne pose pas de problème. Côté scénique, les musiciens s’en donnent à cœur joie et sont ravis de l’accueil que leur réserve le public. PITN fut donc une très bonne surprise et je ne suis franchement pas mécontent d’avoir pu reforger mon opinion sur ce groupe !

Red Mourning

Voici maintenant venu les rois de la soirée, les Red Mourning ! En effet, si l’on est réunis à la Boule Noire ce soir, c’est pour écouter de la bonne musique mais aussi parce que c’est la Release Party du nouvel album du groupe : Uner Punishement’s Tree !

Cependant, ce dernier est sorti le 14 février, soit plus d’un mois auparavant, cela a laissé le temps aux fans d’apprendre les paroles ! Et pour ce quatrième album, le groupe nous montre d’entrée de jeux qu’ils savent réussir un concert !

Après une intro au lapsteel (guitare sans frettes donnant un son assez typé) le groupe nous plonge dans sons Southern Metal, c’est en tout cas comme cela qu’ils se définissent. Mais qu’est-ce que quoi cela me direz-vous ? (Toute ressemblance de tournure de phrase avec les Expériences Musicales de PV Nova n’est pas forcément fortuite) Et bien il s’agit d’un metal Stoner fortement inspiré des musiques de Caroline du sud en pleine apogée de l’esclavage. D’où l’intro au lapsteel me diront ceux qui connaissent.

Une musique à la fois ambiante et pleine de rythme et tranchante (oui, on en est plus à une contradiction près ce soir) mais surtout une musique qui nous emporte dès les premières notes ! En plein milieu de la scène, Hoog – chanteur du groupe – fait le show et nous permet de découvrir que, sur ce genre de compositions très spéciales, l’harmonica se marie parfaitement bien avec les grosses guitares. Mais c’est avant tout la joie d’être sur scène qui rayonne du groupe et nous aide à nous laisser emporter par la musique lourde, puissante, épurée et compliquée à l’ambiance solide et bluesy à la fois.

Photographie : Eladan Elrair Photography

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