Il est des groupes comme ça qui surprennent leur public et STAMP en fait clairement partie. Mélangeant rock, jazz, électro, metal et new wave j’ai eu l’occasion de les découvrir sur scène au Bus Palladium fin 2017. J’avais été vraiment frappé par les instruments utilisés sur scène : sez, batterie, clavier, saxophone, guitare. Un ensemble assez hétéroclite et étonnant, les musiciens peinturlurés en doré semblait tout droit sortie d’un film bis, et pourtant la magie a opéré de bout en bout. Donc lorsque j’ai appris que ce groupe sortait un nouvel album je me devais de vous en faire part via une chronique. Suivez-moi donc dans cette ère Posthuman…
Posthuman Aeon pose directement la musique sur la table, chaque instrument et chaque influence étant mise en avant tour à tour et ce qui aurait pu devenir une cacophonie immonde se révèle extrêmement mélodique. Kimiya débute plus posément, de manière inquiétante avant que les instruments ne se réveillent tour à tour pour proposer une mélodie de qualité. Corridor reprend la même stratégie mais en développant plus l’aspect électronique du groupe. Une autre facette, mais qui n’en est pas moins agréable pour l’auditeur, l’ajout de voix off faisant l’affaire également. Car oui ce groupe n’a pas de chanteur, c’est un élément important à retenir. Même si le projet n’est pas le même et que les influences et la finalité diffèrent je pourrais les rapprocher d’un Lumberjack Feedback, qui a remplacé le chanteur par une seconde batterie.
Biotech Fuel se fait pour le coup beaucoup plus violent en termes de rythmes et de séquences électro utilisées, avant de se poser calmement et de laisser l’auditeur vivre le truc. Une belle réussite par cette alternance de rythmes vraiment pas désagréable, le saxo tenant une place particulière dans l’ensemble musical. Amour Fou se fait très rapide et onirique, As Above So Below propose un son plus sombre, Man Of The Void est clairement plus spatial, enjôleur. Le CD se conclue sur New Flesh et Posthumat. Le premier propose des sons assez orientaux qui viennent se place en contrepoint du jeu de batterie et de guitare ce qui est vraiment intéressant musicalement. Et enfin Posthumat est une conclusion aux ambiances indiennes, très inspirée et dont la voix off termine parfaitement l’ensemble des musiques de l’album.
Avec ce Posthuman STAMP propose au public de découvrir sa musique mais asseoit sa notoriété au sein de la scène new wave électro metalleuse parisienne. Oui c’est une micro-niche, soyons très clairs, mais ils parviennent sans difficulté à nous donner envie de les suivre, envie de découvrir plus avant ce qu’ils peuvent proposer à la fois sur album mais également sur scène. Une belle expérience auditive qu’en tous cas pour ma part je renouvellerais avec joie sur leurs prochains opus !
Posthuman
STAMP
2018