Cette fois ci rendez-vous est donné à l’Elysée Montmartre. Quelle belle salle toute neuve! Je commence à deviner l’ambiance générale du public : haute en couleurs. Tricornes, épées gonflables, kilts, corsets, tous les codes vestimentaires de la piraterie sont bels et bien réunis. La soirée est donc sous le signe de la festivité.
Aether Realm
La salle n’est pas tout à fait comble et c’est à Aether Realm d’ouvrir les hostilités avec un mélange de son viking et de metal.
Le soliste ne se relâche jamais, les riffs sont solides et avec beaucoup de solis. Cela reste néanmoins assez classique, sans réelle surprise tant dans le style que dans la présence scénique.
Le son est bon, même si les solos auraient pu être mieux mis en avant.
Malgré tout c’est une bonne entrée en matière et un très bon set assez équilibré.
Troldhaugen
Le moins que l’on puisse dire, c’est What the fuck ! Le groupe arrive en tenue, disons venus de l’espace.
Ils se définissent musicalement dans la mouvance Crab Slab Core… Disons que le chanteur est un personnage venu d’une dimension parallèle et qui ne doute de rien ! Les autres habillés façon astronautes et le chanteur en pantalon latex, haut kway et surtout l’accessoire qui, à lui seul peut décrire le délire général du groupe, une banane jaune!
Musicalement, on aime ou on n’aime pas. Pour ma part j’ai adoré mais je pense être l’un des rares à capter le délire de Troldhaugen.
Nous assistons à un déversement de gesticulations, de grimaceries de la part du chanteur, clairement c’est la bête de foire. Les autres restent très sobres, disons qu’ils préfèrent garder un peu de dignité.
Personne en tout cas n’est resté indifférent même si c’est peut-être un peu avant-gardiste encore pour la scène parisienne.
Alestorm
Mise en place de la scène pour Alestorm. Déjà le backdrop est gigantesque, il prend toute la scène en largeur, impressionnant!
Puis le canard de bain géant que ces dames reconnaitront qui prend toute la place du milieu de scène entre le batteur et le clavieriste. La salle est bien pleine, les premières notes arrivent, le public est déchainé. Les yeux sont écarquillés par le show !
Tous les ingrédients de la fête sont là. Fumée, ballons, déguisements, décors, pas de doute : du fun, du fun, du fun ! L’efficacité des morceaux d’Alestorm est redoutable, pour preuve le public n’a jamais cessé de chanter les morceaux. Les solos sont de hautes volées, on atteint la perfection.
Arrive le morceau Nancy the Tavern Wench, sans un mot du chanteur, toute la salle s’asseoit et dès les premières notes, le public se met à souquer comme des moussaillons. Je n’ai jamais vu une symbiose pareille entre le groupe et le public, incroyable!
Ce soir-là, le signe traditionnel du metal fait place au signe du crochet de pirate. On en a en tous cas tous pris plein les yeux et plein les oreilles.
Ce fut donc une excellente soirée pleine de surprises et de découvertes. Mention spéciale au public qui a joué le jeu à fond.
Photographies : mhpix
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