Nocturnal Rites – Phoenix

Après dix ans d’absence, et un split qui avait laissé les fans dans l’expectative, Nocturnal Rites a décidé de remettre le couvert, pour revenir en pleine forme. Toujours mené par l’excellent vocaliste Jonny Lindkvist, les Suédois ont néanmoins procédé à un changement de line-up, puisque Per Nilsson a remplacé Chris Rörland (parti chez Sabaton). Cela n’a, en tout cas, pas perturbé la qualité des morceaux qui nous entraînent dans un univers connu des puristes. Car ne nous y trompons pas, Nocturnal Rites n’a pas modifié son style et l’a même affirmé. Œuvrant toujours dans un power metal chaud, mélodique et puissant, le groupe nous invite à un voyage passionnant et coloré dont l’auditeur ressort enchanté. The Poisonous Seed, troisième offrande de ce Phoenix au nom tout à fait symbolique, en apporte une preuve irréfutable. Mêlant ambiances orientales, breaks harmonieux à deux guitares, solos inspirés et refrain habile, ce titre mérite presque l’achat de cet album à lui tout seul.

Rassurez-vous, les dix autres compositions méritent, elles aussi, le détour. Ainsi, dès les premières notes d’A Heart As Black As Coal, qui ouvre le bal, on retrouve un mid-tempo comme les affectionnent les Suédois, c’est-à-dire complexe, bourré de groove, épais et basé sur un refrain mélodieux. Il en va de même pour l’excellent What’s Killing Me, proche de ce que faisait Dio ou des disques de Jorn, et sur lequel Jonny Lindkvist nous prouve une nouvelle fois toutes ses qualités. Même après une décennie passée loin de la scène metal, la passion est toujours présente, en témoignent les pépites Before We Waste Away et Nothing Can Break Me qui étoffent le répertoire des Suédois avec un lyrisme communicatif.

 

Nocturnal Rites sait également accélérer le tempo, tout en conservant une indéniable maîtrise technique et mélodique. C’est le cas du bonus Used To Be God, qu’il serait dommage de rater, ainsi que de l’excellent Welcome To The End qui clôt merveilleusement l’album, avec une touche symphonique évoquant une musique de film. Ajoutons-y le torturé The Ghost Inside Me dont les changements de rythmes et les accélérations renferment d’intenses moments, comme on aimerait en entendre plus souvent sur des disques de power metal.

Au final, Phoenix s’inscrit comme l’une des meilleures réalisations du genre pour cette année 2017. Je ne peux que vous en conseiller l’achat, aussi bien pour la valeur de ses chansons que pour celle de ses solos et de ses arrangements.

 

 

Nocturnal Rites

Phoenix

AFM

2017

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