Et voici, enfin, le retour des aventures de la flamboyante Rebecca Kean. Peu de séries d’urban-fantasy ont su me mener par le bout du nez et me pousser à les dévorer comme je le fais avec celle-ci. Mais trêve d’atermoiements, entrons dans le vif du sujet car j’ai hâte de vous expliquer ce que ce nouveau tome apporte à la saga.
La couverture reste dans la veine des précédents, qui est celle finalement établie par Bragelonne en matière de bit-lit et d’urban, puis reprise par l’ensemble des éditeurs du marché dont J’ai Lu : sensualité et mystère. Et la recette marche encore… La présentation de l’éditeur nous en dit pus sur le roman lui-même.
Un coup de fil en pleine nuit augure rarement d’une bonne nouvelle. Quand c’est pour apprendre qu’un petit rigolo a décidé de faire mumuse avec un sort interdit depuis des lustres, je commence à perdre mon sens de l’humour. Et si, en plus, cette démonstration vise à éliminer un à un les chefs de clan officiant sur mon territoire, autant vous dire que je vois carrément rouge ! Avec tout cela, on voudrait que j’exerce avec un peu plus de sérieux mon rôle de reine des Vikaris. Pas de doute, les congés payés, c’est pas pour demain…
On retrouve donc cette chère Rebecca aux prises avec un assassin utilisant une potion interdite. S’ensuit donc une quête menée tambour battant où le lecteur n’aura pas le temps de s’ennuyer. Mais au-delà de cet assassin le lecteur va découvrir que les ramifications vont bien plus loin et iront jusqu’à bouleverser la vie de notre héroïne. Je n’en dis pas plus sur le scénario pour ne pas trop le déflorer mais Cassandra parvient à renouveler sans cesse les ficelles scénaristiques de son univers pour le plus grand plaisir des lecteurs et lectrices. Par ailleurs l’ambiance de la « petite » communauté du Vermont est toujours aussi appréciable et on retrouve avec plaisir ses marques.
Les personnages sont eux aussi bons que d’habitude avec la galerie habituelle (Rebecca, Leo, Raphaël, Ali,…) mais Cassandra parvient cette fois-ci à ajouter des éléments comiques grâce à la présence des Vikaris. Quelques nouveaux protagonistes font leur apparition (pour certains très brièvement d’ailleurs) et ils parviennent à être convaincants.
Ce qui est vraiment agréable avec cette série c’est le rythme trépidant imprimé par l’auteur a l’ensemble des aventures de sa protagoniste principale conjugué avec le ton à la fois humoristique et cynique de celle-ci. Le lecteur est présent dans sa tête et sait tout ce qu’elle dit ou pense, donnant ainsi un sel particulier au roman.
Mais ce dernier n’est pas exempt de bémols. Tout d’abord, comme l’ensemble de la série il y a énormément de coquilles : tirets de dialogue qui manquent, fautes pures et dures,… C’est un peu dommage qu’un éditeur du calibre de J’ai Lu ne se donne pas la peine d’insister plus sur la relecture de ses titres. Autre soucis que j’ai eu : le roman est cette fois très court comparativement aux standards de Cassandra O’Donnell. Habituellement ce sont des demi-poche de 500-600 pages que l’on a entre les mains, quelque chose de bien dodu. Ce coup-ci on tourne aux alentours des 300 et cela m’a un peu fait l’effet d’un roman que l’on a terminé vite afin de pouvoir le publier rapidement. C’est un peu dommage.
Toutefois je reste clairement addict à cette saga au long cours et comme beaucoup de fans je ne peux qu’espérer que le prochain opus n’attende pas deux ans avant d’apparaître sur les étals des libraires. De l’action non-stop, des personnages forts, atypiques et attachants, la recette du page-turner à l’américaine est bien mise en place, et cela pour notre plus grand bonheur !
Origines
Rebecca Kean T6
Cassandra O’Donnell
J’ai Lu
12,50 €