Avec AD&D, l’Appel de Cthulhu est aujourd’hui encore le JdR qui me fait le plus dresser les poils rien qu’à l’évocation de son nom. Madeleine de Proust avec sa première VF publiée par Descartes au siècle dernier, l’Appel de Cthulhu est aujourd’hui entre les mains des Éditions Sans Détour. Et il faut bien dire que ces dernières sont plutôt aux petits soins pour ce vénérable ancêtre.
6kg.
C’est, à la louche, le poids de la boîte. Forcément, on est loin des livrets des premières versions, où même des quelques centaines de gramme que devait à tout casser peser la boîte éponyme de la VF de Descartes à l’époque. Et quand je dis boîte, je ne suis pas juste. C’est plus un écrin qu’une boîte. Jugez plutôt avec la photo ci-contre, et vous constaterez que le terme d’écrin n’est pas usurpé.
C’est beau, c’est classe et ça a tout à fait sa place dans n’importe quelle bibliothèque qui choppera un cachet supplémentaire et attirera l’œil de vos invités ébahis. Le « pire », c’est que cette boîte est très pratique et s’ouvre avec une grande facilité.
Dedans, il y a quoi ?
Du matos. Plein. À foison. Et de qualité. S’il y a bien un truc qu’il faut reconnaître à Sans Détour, c’est qu’ils savent mettre les petits plats dans les grands pour offrir aux joueurs du matériel qui tient le pavé. Alors évidemment, répliqueront certains, vu la somme « importante » (notez les guillemets) qu’ils ont recueilli lors du financement participatif correspondant, l’inverse eut été autrement déconnant. Certes, je partage à 100% cet avis, mais c’est là un autre débat (et d’autre articles à venir ici-même).
Mais revenons au sujet.
Dans cette édition prestige, on trouve donc :
- 4 volumes en hardcover:
- Les contrées du Rêve (présentation de l’univers plus des scénarios)
- Kingsport, la Cité des Brumes (revue de détail de la ville et quelques scénarios)
- Le Sens de l’Escamoteur (campagne)
- Murmures par-delà les Songes (recueil de scénarios inédits avec des plumes incontournables à la baguette – qui a dit Tristan Lhomme ?)
- 1 volume en softcover, La Pierre Onirique, qui est aussi une campagne.
- L’écran (magnifique) et son livret de campagne
- Toutes les aides de jeu à part (extrêmement pratique et totalement indispensable)
- 60 magnifiques fiches de créatures
- Une lithographie
- 5 Cartes (Monde de la Surface, Monde souterrain, Céléphaïs, Hlanith et Ulthar
- La clef de Randolph Carter
Rien que ça ! Oui, ça calme. Surtout quand l’ensemble est illustré par Loïc Muzy et Olivier Sanfilippo, ça vous donne une idée de la splendeur de l’ensemble. Parce que ce n’est pas la peine d’essayer de trouver le moindre défaut à l’ensemble : c’est absolument splendide.
Les livres en hardcover sont magnifiques, agréables au toucher, la reliure est solide et ils peuvent donc être manipulés en toute quiétude. Les cartes, je n’en parle même pas (relisez les noms et vous comprendrez). Les fac-similés sont juste parfaits ; l’écran, aussi classe que les autres et les fiches des créatures sont indestructibles !
Alors certes, on dit souvent que l’emballage ne fait pas tout et qu’il faut que le contenu soit à la hauteur pour que ça justifie l’ensemble. Le contenu, justement, j’y reviendrai dans un second article où je passerai en revue les quelques centaines de milliers de caractères qui composent l’ensemble. Mais pour y avoir déjà jeté un œil (et même les deux, pour être honnête) il y a peu de chances d’être déçus.
Non, à n’en pas douter, cette édition des Contrées pour la V7 de l’Appel de Cthulhu fera date.
Je me (re)plonge dans la lecture de ces « quelques » centaines de pages et je vous dit tout sur le contenu.