Nous y voilà enfin ! Le monstrueux quintet Finlandais est sorti du Sonic Pump Studios pour nous présenter leur 8ème album, deux ans après Scare Force One. Ce nouvel opus nommé avec justesse Monstereophonics, présente deux facettes du groupe : une partie musicalement fidèle au combo avec une ambiance rythmique totalement Hard Rock 80’s, principale influence du groupe, dont les riffs et également les paroles obscènes de Hug you Hardcore resteront implantées dans votre esprit pour toujours, que vous le vouliez ou non ! et c’est encore pire quand vous avez l’image ! et une seconde partie plus moderne avec des structures complexes et des riffs plus agressifs qui vous arrachent les oreilles comme il se doit…
C’est donc à partir de l’intro, dans un style « Theaterror » (indiqué tel quel dans le titre de l’album), cette griffe inépuisable du groupe depuis 20 ans (déjà !), que l’album débute sur touches de clavier ponctuelles qui amène Let’s Go Slaughter He-Man, morceau Pop-Heavy restant dans la pure tradition du groupe. Mr Lordi toujours aux commandes du chant, même après les divers changements de line-up intervenus au fil des années, entraine joyeusement ses congénères dans des compos bien ficelées dans un style Heavy 80’s, influence majeure du groupe. Des riffs posés, une rythmique entrainante et dynamique, Hug You Hardcore reste effectivement bien en tête ! Du grand Lordi dans toute sa splendeur, horriblement décalé, parfaitement dérangeant, annonçant ainsi Down With The Devil, le morceau suivant, plus mélodieux avec un synthé bien plus présent, mais qui ne mange pas le reste des instruments. Voilà donc un morceau structuré qui donne envie de taper du pied (vous ne pouvez pas le voir, mais c’est ce que je fais en ce moment !).
C’est donc vers cette moitié d’album qu’on se tourne gentiment vers le Heavy des 80’s modernisé à la sauce finlandaise, dans laquelle je retiendrais la gentille balade de Mary Is Dead, la structure parfois complexe des riffs de Sick Flick et None For One, à travers lesquels le combo insiste plutôt sur une rythmique parfois simpliste mais tout autant efficace. Demonarchy est un titre plus énervé et plus puissant, dont la voix, ici plus présente, apporte cette petite touche harmonieuse que j’apprécie particulièrement chez Lordi. Les mid-tempo calculés au millimètre près et la structure globale du morceau apportent une rythmique particulière à ce dernier, qui se présente globalement comme une hymne au bon vieux Heavy 80’s made in USA.
Les compos suivantes, The Unholy Gathering, Heaven Sent Hell On Earth, And The Zombie Says, Break Of Dawn et The Night The Monsters Died, semblent n’apporter rien de nouveau au groupe, mais restent cependant intéressantes de par leurs rythmiques Modern-Heavy et leurs compositions représentatives du groupe.
En somme Monstereophonic est un album 100% Lordi mélangeant du Heavy des 80’s et du Hard Rock modernisé, qui s’écoute plutôt bien. Nous sommes d’accord que le groupe ne réinvente pas le style mais le prolongent, en présentant un album cohérent, avec parfois des structures ou des rythmes qui se ressemblent un peu dans les différents morceaux ce qui donne un léger goût de déjà-entendu.
Nous avons donc ici une bonne production studio, qu’il faut avoir dans ses étagères si on aime le style et le groupe, évidement.
Hyvää kuuntelu !
Monstereophonic (Theaterror vs. Demonarchy)
LORDI
AFM Records
2016