Au delà des murs est une mini série (3 épisodes).
Lisa est une jeune orthophoniste mélancolique et solitaire. Un jour, elle apprend qu’elle a hérité mystérieusement d’une grande maison dont elle ne connaît absolument pas le propriétaire. Malgré les pièces vides, le papier peint étrange et l’ambiance particulière, elle décide de s’y installer.
Une nuit, elle entend du bruit de l’autre côté du mur de sa chambre. Après avoir détruit la cloison, elle se retrouve dans un couloir sombre. Elle le suit, descend des escaliers, traverse des espaces clos et… se retrouve prisonnière de cette étrange maison aveugle aux pièces meublées mais inhabitées, aux lumières tremblotantes et dont des créatures maléfiques hantent les couloirs…
Au delà du mur ressemble à un film de suspense poétique, et j’ai beaucoup aimé l’ambiance claustrophobe et onirique qui s’en dégage.
Le personnage de Lisa est étrange, mélancolique et secrète, mais je m’y suis très rapidement identifiée. On la suit à travers ses doutes et ses angoisses, et elle nous devient vite sympathique.
Au cours de son voyage, elle rencontrera une galerie de personnages variés mais tout aussi étonnants qu’elle, de ce soldat qui semble égaré dans le temps à cette vieille femme sévère et dure, en passant par une fillette un peu fantôme…
J’ai trouvé la trame de cette histoire particulièrement originale. La série propose un véritable fantastique, oscillant entre cauchemar et réalité, qui soulève nos craintes les plus anciennes. Qui n’a jamais eu peur des fissures sombres du plafond, de ces coins d’ombre au fond des pièces où se tapissent les monstres ? Lisa nous entraîne au delà des murs, au devant des plus grandes peurs de notre enfance.
J’ai aussi beaucoup aimé l’atmosphère oppressante et claustrophobe qui se dégage de la série. Je l’ai sans doute particulièrement ressentie parce que je ne supporte pas d’être enfermée, mais il me semble que n’importe qui deviendrait fou à la vue de ces couloirs, de ces pièces aveugles dans lesquelles on cherche désespérément une fenêtre prouvant que de l’autre côté, l’extérieur existe toujours…
Le danger est partout, il rôde au coin des corridors et dans d’immenses salles aux dalles de pierre, prenant aussi bien l’apparence d’une gamine innocente que de créatures effrayantes.
J’ai regardé les trois épisodes avec l’impression d’être en apnée, de retenir mon souffle à chaque fois que Lisa ouvrait une porte ou tournait de l’autre côté d’un mur, de peur de ce que je pourrais découvrir de l’autre côté.
Et au delà de la trame et de cette ambiance qui mêle l’angoisse à la poésie, le message porté par l’histoire m’a particulièrement plu. À travers le désespoir de l’héroïne, les monstres et le cauchemar qui suinte des parois de cette maison – prison, c’est toute une réflexion sur la mort, le deuil et notre acceptation de l’inéluctable qui est proposée.
Au delà du mur est donc une très jolie découverte.
Au delà du mur
réalisé par Hervé Hadmar et Marc Herpoux
avec Veerle Baetens, François Deblock, Géraldine Chaplin,…