OMMATIDIA est un groupe français, parisien pour être plus précis, fondé en 2010 par Nicolas Chevallier (guitare) après son départ du groupe de Metal gothique, The Old Dead Tree. Après avoir trouvé 4 camarades partageant sa vision de la musique, ou en tout cas de la musique que devait jouer OMMATIDIA, ils publient leur premier effort en 2011 avec In this life, or the next. De retour en 2015 avec ce Let’s Face It, charge m’est donc donné de faire face, et de donner mon sentiment sur ce second disque.
Ce qui saute aux oreilles avant tout avec ce disque, ce sont deux choses : les vocaux – magnifiques, versatiles mais toujours adéquat – de Guillaume Richard, qui transcendent littéralement la musique du groupe (Soiled, A Lack Of Contrast In Life) ; et les mélodies développées par la section instrumentale, qui fait ce que j’aime le plus dans cette putain de musique : nous faire croire que tout est simple et limpide, qu’il suffit de prendre une guitare et hop ! C’est parti ! On est capable de pondre des mélodies mortelles, touchante, voire mortellement touchante (Immaculate, Sunspot, Seeping Back), tout en balançant de gros riffs qui tachent. Cette combinaison de ces deux gros points forts du groupe, rehaussée par une section rythmique infaillible, nous donne à passer de nombreux bons moments. Et globalement, c’est ce que réussit à faire le groupe sur quasiment chaque titre de ce second effort. Mais de manière parfois trop inégale.
En effet, des titres comme A Lack Of Contrast In Life (où Guillaume Richard nous emmène presque jusqu’au septième ciel) ou la première partie instrumentale de Coming Full Circle, nous fait rentrer totalement dans la musique du groupe. Mais d’autres comme Antagonism ou quelques passages d’Immaculate ou de Soiled par exemple, sont plus bavards et peuvent donc nous perdre en cours de route et nous laisser sur notre faim.
Mais lorsque l’on prend un peu de recul sur ce Let’s Face It, il en ressort, sans nul doute, que c’est un album on ne peut plus solide. Avec ses mélodies qui font mouche (Coming Full Circle Part 1,2 et 3) ; ses vocaux versatiles mais toujours absolument juste et qui transcendent chaque titre ; sa section rythmique parfaitement en place et qui porte les morceaux (Dark Swelling, A Lack Of Contrast In Life) ; ses riffs efficaces et ses soli à l’avenant (Immaculate).
Bref, nous faisons face ici à un second album costaud de la part des franciliens, qui comporte certes quelques défauts, mais qui fait surtout preuve de nombreuses qualités (je vous ai déjà parlé de la voix du chanteur ?) et d’une grande maturité. Une preuve de plus, s’il en fallait, que la scène Metal française est d’une richesse sans fond.
Let’s Face It
OMMATIDIA
Autoproduction
2015