L’imaginaire en image demeure un monde aussi vaste que celui de l’écriture, sensible à toutes les sensibilités, malléable à l’infini, modelable et ouvert à toutes les influences, les matières, les visions. Tim Cantor pose sur toile son propre cosmos fabuleux depuis l’âge de 6 ans. Rien d’étonnant à ce que les contes de l’enfance se mêle, dans ses œuvres, à l’héritage fantastique de Magritte, aux couleurs de Dali, aux épopées de Siudmak.
Né en été 1969 à San Francisco, Tim Cantor est tellement précoce que son père lui offre une première boîte de peintures à l’huile avec pinceaux à l’âge de 6 ans. Héritage de son grand-père artiste qui voyagea de par le monde ? Tim Cantor n’a que 15 ans lorsqu’il donne sa première exposition et a le privilège de vendre un de ses toiles à… la Maison Blanche ! La carrière artistique de cet ovni de l’imaginaire est lancée, lui laissant tout juste le temps de terminer l’école secondaire. Les commandes et les expositions se multiplient : Athènes, Tokyo, Singapour, Venise, New York, Beverly Hills et bien sûr San Francisco… Le monde intérieur de Tim Cantor s’affiche aux regards du monde entier.
Depuis 2000, il a ouvert les Ashby Galeries dans lesquelles on peut admirer des expositions permanentes. Il s’est également lancé dans l’écriture, de la poésie, des récits fantastiques courts, insufflant un échange continu entre les deux moyens d’expression de son imaginaire qui se nourrissent l’un l’autre. Il a également publié The Art of Tim Cantor (2005) et Tim Cantor, Peintures, Ecrits et Livre II (2012).
En 2010, il est l’invité du projet L’Art rencontre la Mode initié et porté par le San Diego Visual Arts network et le Fashion Opportunities Connect US qui encourage la création mode et arts visuels, essentiellement celui des adolescents locaux.
En 2011, il joint l’écrit à la représentation visuelle dans une pièce intitulée Le Privilège de la Beauté faite de textes posés sur ses toiles. Depuis 2012, Tim Cantor est un des artistes vedette du site web Fear & Trembling, société à but non lucratif qui œuvre pour la mise en lumière, la promotion d’artistes, essentiellement liés au monde de la musique, afin de les soutenir dans l’industrie du show-business. Tim Cantor, par la musique qui accompagne l’exposition permanente dans ses galeries est pour le Fear & Trembling un représentant modèle des interactions possibles entre les arts et donc un acteur porteur d’un message fort. Rien de surprenant donc de retrouver Tim Cantor dans le rôle d’artisan visuel du second album studio du groupe Imagine Dragon, Smoke + Mirrors, dont le clip Shots est entièrement créé à partir des œuvres du maître.
Il travaille essentiellement la nuit, happé par le silence qui se couche sur la ville. Il peint à l’huile sur divers supports, souvent de grande taille. Si l’huile reste sa matière de prédilection, il s’essaie régulièrement au fusain et à l’aquarelle pour travailler les études de futurs grands formats.
L’art de Tim Cantor fait écho à l’histoire contemporaine de la peinture avec ses accents empruntés à Magritte et Dali, aux Surréalistes en général. Pour autant on y décèle une part très personnelle et très fortement nourrie des peurs et des mythes de l’enfance. Une quête obsessionnelle, personnelle d’une représentativité de la beauté, du monde et des êtres, même au cœur des tragédies et du malheur, de l’essence vitale qui fait la Beauté, la créé et la rend mystérieuse, perceptible, unique et infinie. Cette combinaison offre une œuvre cohérente, une recherche perpétuelle et intemporelle de l’expressivité universelle. Tim Cantor séduit car son art n’impose rien, il suggère et s’ancre dans un imaginaire commun à toutes les cultures, mêle les influences et les traduit à travers une poésie imagée délicate, frêle mais puissante. Les émotions sont là, tout simplement. Elles englobent la vision de chacun et toutes à la fois.
Références et images : Tim Cantor website