Les Japonais sont très forts pour nous proposer des mangas horrifiques d’excellente qualité et après avoir découvert Le Berceau des Esprits j’ai décidé de me lancer dans l’autre série de Kei Sanbe publiée chez Ki-oon : L’Île de Hozuki. Publiée avant le Berceau, cette série en quatre tomes nous propose un autre type de huis-clos. Ici, pas de navire mais une île isolée, quoi de mieux pour commencer une aventure angoissante ?
La couverture est sobre, sombre et pourtant évocatrice, fantomatique,… C’est elle qui m’a poussé vers cette série car elle représente parfaitement l’idée que je me fais d’un manga horrifique : sombre, inquiétant, feutré… Voici une brève mise en situation avant d’attaquer le vif du sujet :
Abandonnés par leur mère, deux enfants sont envoyés dans un centre de réadaptation sur l’île de Hôzuki.
Kokoro et sa petite sœur aveugle, Yume, découvrent que leur nouveau foyer compte seulement quatre élèves, pour autant de professeurs. Petit à petit, les langues se délient. Les histoires des autres pensionnaires font froid dans le dos : à les en croire, meurtres, disparitions, visions fantomatiques et sombres machinations se succèdent sur cette île inquiétante…
Pour survivre, les enfants n’ont qu’un seul mot d’ordre : ne se fier aux adultes sous aucun prétexte.
Un duo d’enfants abandonnés dont une aveugle, une île isolée de tout et mystérieuse, une histoire à faire froid dans le dos, tous les éléments sont réunis pour que le lecteur se sente réellement immergé dans cette aventure et ressente les émotion de chacun des protagonistes. Car sur cette île, les enfants ne peuvent faire confiance aux adultes, c’est la première leçon qu’apprend Kokoro en arrivant sur place, alors même que tout a l’air assez idyllique. Mais petit à petit la peur va s’emparer d’eux, leurs camarades disparaissent tandis qu’une jeune fille fantomatique les aide à se sortir de situations inextricables. Chacun des professeurs semble assez spécial, même si Mlle Kai semble plus amicale de prime abord, M. Kuwadate semblant le pire de tous avec ses tendances pédophiles… Bref, un huis-clos horrifique bien mené qui devrait plaire aux amateurs de manga d’horreur.
Graphiquement, le travail est très bien fait par l’auteur et je retrouve la patte qui avait su me séduire dans Le Berceau des Esprits. Point intéressant : malgré des couvertures assez évocatrices, il y a peu de fan service, chaque moment de nudité étant justifié.
L’Île de Hozuki est donc un de ces mangas qui m’a laissé sur ma faim, intrigué de savoir ce qu’il allait advenir de Kokoro, Yume, Rikiya, Shû,… Car je me suis vraiment pris au jeu et j’ai dévoré littéralement les pages de ce manga qui restera un des meilleurs que j’ai pu lire en horrifique. Car ici point de monstres écœurants : comme d’habitude visiblement avec Kei Sanbe, le monstre c’est l’humain lui-même…
L’Île de Hozuki T1
Kei Sanbe
Ki-oon
7,65 €