Ganta est maintenant le prisonnier de Toto Sakigami. Les autres deadmen semblent indécis. Alors que ces derniers ont mis la main sur les notes de la mère de Ganta, il est conduit devant Toto. Ce dernier abrite l’esprit malade de Rinichiro Hagire, l’ancien directeur de Deadman Wonderland. Le corps de Toto ne lui suffit plus, et comme Ganta semble être la clé organique permettant d’entrer dans le programme informatique Mother Goose, Toto et ses sbires tentent de transférer l’esprit d’Hagire dans le corps de Ganta.
L’opération va aussi lui permettre d’entrevoir tous les souvenirs d’Hagire, du temps où celui-ci travaillait aux côtés de la mère de Ganta. Nous découvrirons alors dans quelles terribles conditions Shiro est entrée dans la vie de Ganta et pourquoi elle était une résidente si particulière de Deadman Wonderland.
De nombreux personnages de premier ordre sont morts et d’autres vont connaître ici le même destin. Par delà les crimes de Shiro, nous trouvons en elle la petite fille qu’elle fut jadis et les artifices d’Hagire n’empêcheront pas Ganta de se relever et d’essayer de sauver un maximum de ses amis, tout en protégeant Shiro, et peut-être d’abord d’elle-même.
De superbes flash-back nous ramènent à l’enfance de Ganta et de Shiro. Les circonstances ne sont pas les plus romantiques qui soient, mais nous montrent ce qu’une science sans âme, tournée uniquement vers le résultat peut être amenée à faire, jusqu’à créer des monstres plus ou moins contrôlables.
Même si les dialogues sont parfois un niveau en dessous de ce qu’exige de la situation ou d’un hermétisme sans clé, les graphismes sont superbes et la couverture est de toute beauté. Nous avons notamment des planches entières sans bulles, tout comme dans nos plus belles pages de la bande dessinée franco-belge, où l’action et les sentiments des personnages sont mis en valeur par une mise en page harmonieuse.
Avec ce onzième volume, nous ne sommes pas encore parvenus au bout de cette histoire, car il y a encore quelques mystères à lever, quelques combats à mener et quelques âmes à élever jusqu’à la rédemption. Nous avons cependant rattrapé la version originale qui est elle aussi à ce volume 11, alors que les auteurs ont décidé de mettre cette série en pause, afin de se consacrer à d’autres projets. L’histoire est dense et je ne doute pas qu’ils nous reviendront encore avec de belles idées pour faire évoluer la série. La seule question en suspens est : quand ?
Deadman Wonderland 11
Jinsei Kataoka et Kazuma Kondou
Traduction : Pascale Simon
Collection Dark Kana
Editions Kana
6,85 €