La Dame en Noir

Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…

On m’avait dit « ce film est vraiment top! », mais La Dame en Noir est bien loin d’être « top ».

Malgré une ambiance élégante et une belle photographie, ce film d’épouvante mêle sans gêne Les Autres et L’échine du Diable avec pour seule idée de faire apparaître et disparaître une figure fantomatique. Bienvenue dans une version esthétique de Sinister!

A l’inverse des deux films précédemment cités, on ne s’attache pas au personnage de la Dame en noir qui reste jusqu’au bout une entité maléfique. Dommage de considérer qu’un film d’épouvante, comme le film d’horreur, doit à tout prix faire peur. Si les croyances de l’époque sont bien présentes, notamment l’arrivée des séances de spiritisme, le film propose une morale tout à fait christique notamment la fin qui est catastrophique.

Les habitants du village dans lequel arrive Arthur le regardent déjà de travers en fermant leur porte et protégeant leurs enfants. Ainsi, tout le mystère entourant la vieille demeure et la mort subite d’enfants est cassé dès le début à cause de réactions de personnages clichés. Les enfants. Parlons-en justement ! Encore une fois, le réalisateur joue sur le côté « creepy » de ces chères têtes blondes finalement jamais innocentes. On repense alors à L’Orphelinat ou encore Sinister (bien que sorti après…). Au final, une intrigue sans originalité. Incohérences aussi dans la maison où Arthur découvre la chambre de l’enfant mort avec des jouets tout droit sortis d’une maison d’horreur qui, bien que correspondant aux jouets de l’époque, feraient peur à n’importe quel enfant qui ne jouerait jamais avec de telles monstruosités ! Le clown flippant fait bien sûr parti de la panoplie et a le droit à plusieurs plans au cas où nous n’aurions pas compris…

Contrairement à ce que j’ai pu lire, Daniel Radcliff est tout à fait convaincant dans son rôle de veuf et père. Il joue le rôle, mais l’intrigue ne sert malheureusement pas son personnage torturé et plutôt touchant.

La musique fonctionne, mais vient souligner de façon grossière les scènes tendues ce qui au final dessert complètement ces passages.

Tout ceci est dommage, car l’ambiance gothique et victorienne du film est bien présente et nous embarque dans d’agréables décors et paysages.

CONCLUSION

La Dame en Noir est un film trop long pour ce qu’il propose et finalement bien ennuyeux. Malgré une belle ambiance le film n’a aucun intérêt et n’arrive pas à la hauteur d’un Les Autres. Laissons aux Espagnols le soin de nous proposer de bons films d’épouvante.

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