Le groupe de métal français nous a livré en 2003 un excellent premier album dont j’ai finalement très envie de vous parler aujourd’hui. Intitulé Of Wars in Osyriah il s’agit de speed metal à forte inspiration, comme vous pourrez le découvrir.
La pochette de l’album introduit l’auditeur directement dans ce qu’il va avoir l’opportunité de découvrir. Ce pur paysage de fantasy invite au voyage et j’ai personnellement été ravi de la découvrir. Mais, comme on dit, l’habit ne fait pas le moine et il est donc temps de voir ce que cet album a dans le ventre…
And so came the storm est une mélodie introductive sort agréable et qui m’a permis de bien me laisser emmener par le groupe sur des terres lointaines. L’enchaînement avec Ride with the sun est parfaitement géré et le rythme s’accélère tout à coup, comme une chevauchée sauvage au cœur de terres magiques. L’une des phrases : Open your mind to Fantasy est particulièrement caractéristique de l’ambiance. Les voix masculines, puissantes et chaudes renforcent encore ce sentiment de puissance qui se dégage de l’écoute. Le ton est donné très rapidement et même si cela peut surprendre les harmoniques sont suffisamment bien gérés, tout comme le solo de guitare, pour donner une excellente impression de ce premier véritable morceau.
Doryn the Enlightened est un morceau plus doux, aussi sirupeux qu’un fruit gorgé de soleil après la bataille, apaisant et désaltérant. Eh non, je vous ai menti : il commence ainsi, mais un rythme puissant s’abat ensuite et nous emporte au cœur d’une tourmente très proche d’une bataille. Empli de fureur, de voix puissantes et d’épique j’ai particulièrement apprécié ce titre. Avec The Storyteller par contre le groupe ne nous ment pas : l’ambiance de soirée en auberge n’est pas un fake et les chœurs renforçant cette ambiance de fantasy chaude et atypique.
Fight for your king revient à l’épique et l’auditeur pourra retrouver les voix puissantes, les instruments si bien mêlés, ainsi que le plaisir d’une chanson très rythmée. Les chœurs intervenant au centre des refrains n’est pas sans laisser imaginer une communauté de guerriers prenant les armes pour leur roi. On the path of fury change un peu la donne avec une intervention caverneuse qui relance la musique comme si le groupe combattait un puissant démon. Mêlant à merveille claviers et voix, l’ensemble est d’une grande cohérence.
Rebirth nous laisse plutôt envisager une assemblée de magiciens tenant de ressusciter l’un des leurs. La voix nous guide sagement au fil du morceau tandis que les chœurs en soutien sur les refrains ajoutent toujours ce côté grandiose. The Fellowship n’est pas sans rappeler un des plus grands textes de fantasy de par son titre. Mais qu’en est-il réellement ? Cela m’y a fait légèrement penser à l’écoute, mais Fairyland a su se démarquer de manière fort intéressante. A dark omen reprend une fois de plus l’aspect épique de la musique et cela ne s’arrêtera pas avant The Army of the White Mountain, uniquement instrumental, magnifique et juste magique… Vient le morceau qui conclut l’album, éponyme, qui alterne les styles de musique, les rythmes, représentant en quelques onze minutes l’ensemble de ce que l’auditeur aura pu découvrir.
Of War in Osiryah est un de ces albums de musique que j’écoute et réécoute régulièrement tant il a su me surprendre et conquérir mon cœur de lecteur de fantasy. Car épique est bien le mot qui caractérise le mieux cet album. L’épithète devient « Grandiose » lorsque l’on apprend qu’il nous est raconté une histoire cohérente et que le groupe dans les deux albums suivants a su poursuivre sa création d’univers et je vous en parlerai d’ailleurs très bientôt, car ils sont encore meilleurs…
Of War in Osiryah
Fairyland
Nuclear Blast