Après la franche réussite du premier opus de Ravens, James Barclay nous avait laissé sur un cliffhanger des plus attrayants, la suite étant à découvrir d’urgence. Coup de chance, Milady republie les trois tomes de la première partie de la saga le même mois. Que demander de mieux ?
La couverture de Raymond Swanland est d’aussi bonne qualité que celle du premier. La représentation de ce guerrier combattant au cœur, voire contre, une tempête, probablement magique est d’excellente qualité et donne réellement envie de pousser la couverture. La première couverture de NoirZénith (visible à la fin de la chronique) est également d’excellente qualité, mais celle-ci est nettement plus dynamique, ce qui n’est pas un mal au vu des couvertures actuellement proposées par les éditeurs.
L’ombre inquiétante qui plane sur Balaia menace de tout détruire.
Lorsque le mage Denser lance AubeMort, le sortilège apocalyptique, celui-ci crée une déchirure entre les dimensions, une tache de néant en plein zénith qui grandit de jour en jour.
Tandis que les Ouestiens prennent d’assaut Balaia, les Ravens répondent à l’appel de Sha-Kaan, le dragon légendaire. La couvée Kaan est supposée empêcher les autres dragons de s’infiltrer dans la brèche et de ravager Balaia. D’une façon ou d’une autre, les Ravens devront choisir leur camp…
James Barclay nous avait proposé un magnifique premier tome mettant en scène une bande de mercenaires cherchant à sauver le monde. Classique, mais terriblement bien mené. La bande des Ravens crée, de par ses individualités fortes, un grand attachement du lecteur, ce qui est loin d‘être désagréable. Que vous préfériez Ilkar le mage, Hirad le barbare, ou bien d’autres, vous aurez le choix de tout un tas de personnalités diverses qui vous permettra de vraiment vous inclure dans le récit.
Du point de vue stylistique, pas de réels changements : tout est fluide, décrit avec à la fois une économie de mots et une verve suffisante pour que le récit soit proprement vivant devant les yeux du lecteur. La traduction d’Isabelle Troin est une nouvelle fois d’excellente qualité et je n’ai rien eu à redire concernant les coquilles.
Le scénario de ce second opus reprend là où s’était arrêté le précédent, et cela sans coupure, ce qui à la fois fort agréable puisqu’il n’y a pas de rupture scénaristique, mais qui peut éventuellement être frustrant si le lecteur se trouve face à une longue attente entre deux tomes. Mais cette fois la question ne se pose pas et j’ai repris la lecture pile là où je l’attendais. Le rythme est toujours le même et malgré les évolutions du groupe des Ravens, je dois dire que je me suis attaché à Balaia et à son destin. Et dans ce tome les dragons, que nous avions seulement effleurés auparavant prendre toute leur ampleur dans le récit. Rares sont les romans donnant quelque chose d’intéressant à se mettre sous a dent concernant les gros lézards, mais cette fois James Barclay y parvient sans difficulté.
Sans déroger de la direction prise auparavant, James Barclay nous propose d’entrer encore plus avant dans son univers d’heroic-fantasy pure. En effet il nous propose des personnages à la fois archétypaux et particuliers, des ficelles scénaristiques qu’il parvient à renouveler, un monde de fantasy classique, mais pourtant extrêmement prenant. Pour simplifier les choses, disons qu’il parvient à faire du neuf avec du vieux, ce qui est assez rare pour être souligné, car trop d’auteurs s’essayent à la fantasy sans parvenir à proposer quoi que ce soit d’intéressant. NoirZénith est un grand roman qui donne réellement envie de se jeter sur sa suite, ce qui ne saurait tarder !
NoirZénith
Ravens T2
James Barclay
Milady
Couverture de Raymond Swanland
Traduction d’Isabelle Troin
9,20 €