Ed Greenwood est le créateur des Royaumes Oubliés, univers ayant donné lieu à des dizaines et des dizaines de romans, à des jeux de rôle,… Vaste, peuplé d’une multitude de créatures liées à la fantasy (Elfes, orques, nains, humains, dragons,…), Faerûn est connu des lecteurs comme l’un des mondes les plus amusants de la fantasy. Et cet univers est indissociable du personnage emblématique d’Ed Greenwood : Elminster. Le mage, éternel ou presque, est l’un des figures les plus connues. Les jeux vidéos le font apparaître ponctuellement comme clin d’œil au lecteur et son créateur n’a eu de cesse de développer son mythe. Milady nous propose de découvrir la jeunesse du plus grand magicien de la fantasy en poche, je n’allais donc pas faire attendre mon plaisir…
La couverture est un mélange entre une illustration de Matt Cavota reprenant la célèbre pipe d’Elminster et un design de couverture particulièrement réussi de Dawn Murin. Une belle couverture, sobre et qui n’en dis pas trop sur ce que le lecteur va trouver dans ces pages…
Au temps où les dragons du mal rôdent encore dans les cieux de Faerûn, un petit berger rêve d’aventure : son nom est Elminster. Favori de Mystra, la déesse de la magie, il ne manque ni de courage ni d’imagination. Un jour, il deviendra le sage parmi les sages. Mais la voie de la sagesse est semée d’embûches, car le monde est désormais aux mains des barbares et des sorciers : les parents du garçon sont assassinés et son village rasé.
Pour l’heure, Elminster n’a que sa jeunesse pour lui.
Mais la jeunesse n’est-elle pas destinée à changer le monde ?
Elminster est donc un jeune homme plein d’entrain, berger dans un petit village dirigé par son père. En soi, rien de particulièrement neuf puisqu’en fantasy, les bergers finissent souvent mages ou rois grâce à leur destin exceptionnel. Et cela ne va pas manquer : le village d’Elminster va être attaqué par un sorcier et son dragon et être brûlé tandis que le père d’Elminster meurt. Une scène émouvante pleine de bravoure qui va forger une partie de la suite du roman et surtout de la psychologie du personnage. Car Elminster ne va pas devenir mage en quelques minutes, loin de là, et il va devoir se forger dans les flammes du combat, des larmes et de la peur.
Le scénario monté par Ed Greenwood est particulièrement immersif. Etant déjà un fan de ces univers, je dois dire que je n’ai pas eu une seconde de temps mort au cours de ma lecture. Le roman est même trop bref selon moi et la suite m’appelait avec avidité. L’histoire est donc prenante, les personnages rencontrés par Elminster ont chacun leur charisme tandis que le héros se révèle avec une fragilité étonnante quand on connaît ses autres aventures. Bref, chaque élément est à sa place même si le lecteur devrait se trouver légèrement désarçonné au cours de cette lecture puisque ce qu’il a l’habitude de connaître en termes de géographie n’existe pas encore. Et finalement voir cette époque précédente n’est pas si désagréable…
La traduction de Michèle Zachayus est de bonne qualité malgré quelques coquilles éparses. Le style d’Ed Greenwood, simple et efficace, est respecté et je me suis réellement régalé à cette lecture…
La Jeunesse d’un Mage est donc un premier tome très réussi pour nous présenter la genèse du plus grand mage de Faerûn. On y découvre des facettes inconnues de ce personnage et cela m’a réellement fait plaisir car je le connaissais bien plus âgé et mûr. Découvrir sa jeunesse est un grand moment d’émotion car tout fan des Royaumes Oubliés considère Elminster comme un personnage énigmatique, lointain, quasi-divin. Bref, un grand moment de lecture que les amateurs devraient apprécier…
La Jeunesse d’un Mage
Elminster T1
Ed Greenwood
Couverture de Matt Cavota
Traduction de Michèle Zachayus
Milady
6 €