Perché dans les montagnes, un antique bâtiment connu de quelques initiés sert de refuge aux bardes, aux prêtres et aux clercs qui souhaitent se consacrer à l’étude et à la méditation. Cadderly, un jeune prêtre, est venu y trouver la paix, mais sa quiétude est de courte durée. Une malédiction ancestrale hante les couloirs de ce lieu, menaçant de dévorer l’âme du clerc… et de consumer le monde. Le destin des Royaumes repose sur ses frêles épaules.
La nouvelle saga des Royaumes Oubliés est la première que je lis et même si j’ai toujours envie de lire les autres travaux de Salvatore, j’avoue ne pas avoir du tout envie de lire les tomes suivants. De plus, la couverture de Duane O Myers n’aide pas tellement à rentrer dans l’univers de l’auteur de par une illustration assez kitch.
Un néophyte de l’univers des Royaumes Oubliés ne sera pas perdu, car l’auteur prend bien soin d’établir le monde et l’univers déjà en place depuis plusieurs sagas. Cependant, l’histoire ne décolle pas et Salvatore passe bien trop de temps à caractériser ses personnages. L’intrigue manque de dynamisme, mais plus que tout d’intérêt. Cette histoire de Potion du Chaos ne prend pas et surtout laisse un goût amer de déjà vu (notamment dans le cycle de romans Warcraft). L’ensemble est très lent à se mettre en place et au final l’intrigue manque de rebondissements et de surprises. Pour de l’héroïc-fantasy, on ne peut pas dire que La Pentalogie du clerc soit très épique! De plus, la traduction ne m’a pas semblé terrible: les dialogues sont mous et parfois maladroits. Certains paragraphes sont trop longs et certaines phrases interminables.
La plupart des personnages, au début intéressants, finissent par être lassants au fur et à mesure de l’intrigue notamment le mage Aballister, assez complexe et dont les actions ne sont pas tellement charitables. Le personnage principal quant à lui, reste insipide du début à la fin. Cadderly est un jeune clerc trop sûr de lui et charmeur qui va se retrouver dans une situation bien inconfortable. Loin d’être un héros original, le lecteur traîne Cadderly tout au long de sa lecture sans vraiment s’y attacher. Les “méchants” se dévoilent trop vite et les relations entre les personnages, établies dès les premiers chapitres, n’évoluent guère.
Dans un univers qui, on le voit très vite, est riche en décors, personnages & créatures, intrigues politiques, religieuses et sociales, on regrettera aussi bien le manque de “fun” (lassant rapidement le lecteur), que l’absence de sujets profonds et d’intrigues travaillées.
CONCLUSION
Il est certain que La Pentalogie du clerc n’est pas du tout le meilleur travail de Salvatore. Cependant, pour un auteur connaissant aussi bien l’univers dans lequel il situe son action, il me semble étrange que les efforts d’écriture ne soient pas plus soutenus.