La trilogie du Sorceleur d’Andrzej Sapkowski fait partie du sérail peu étendu des livres ayant bénéficié d’une adaptation vidéoludique. C’est d’ailleurs par le biais de l’excellent The Witcher que j’ai connu le personnage de Geralt de Vir et c’est avec une joie non dissimulée que j’ai appris que Milady rééditait ses aventures en poche.
La couverture est, contrairement à la version grand-format de Bragelonne, clairement issue du jeu-vidéo. Le second opus du jeu sortant le 17 mai il était normal de le mettre à l’honneur en lui offrant la couverture des livres…
La quatrième de couverture nous en dis un peu plus sur l’étonnante série qui commence maintenant :
Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin grâce à la magie et à un long entraînement. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un sorceleur.
Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne capricieuse aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur… et, au terme de sa quête, peut-être réalisera-t-il son dernier vœu : retrouver son humanité perdue.
Première surprise énorme : Le Dernier Vœu n’est pas un roman mais un recueil de nouvelles mettant en scène le même personnage, Geralt de Vir, sorceleur étrange et aventureux. Vous allez donc avoir droit à six aventures complètes de ce héros, prolongées par des intermèdes bienvenus appelés La Voix de la Raison, où l’on observe Geralt de Riv lors de phases de repos au sein du temple de Melitele.
L’action est au centre des textes d’Andrzej Sapkowski mais le sorceleur va révéler des aspects particuliers de sa personnalité au fil des textes. Il n’est pas simplement le jouet des puissants et prend également le temps de penser aux conséquences de ses actes, à comment ceux-ci vont s’adapter à son éthique. Il ne faut donc pas chercher ici de l’action débridée à la Conan le Barbare mais s’attendre à trouver un héros à la morale forte qui combat à la fois contre le mal mais également contre les préjugés de son univers.
Cet univers, justement, est créé de main de maître par l’auteur. Il parvient en quelques textes, originellement publiés de manière éparse, à nous brosser le portrait de personnages royaux, de villes lointaines, de monstres dangereux,… Tout est d’une cohérence impressionnante au vu de la disparité des textes.
Malgré une ou deux phrases surprenantes, l’ensemble est très bien traduit et le lecteur devrait prendre un grand plaisir au fil des pages des aventures de Gerald de Vir. Le sorceleur est un de ces héros auquel le lecteur ne peut faire autrement que s’attacher. Autre gros avantage : les aventures décrites ici n’ont rien à voir avec le premier jeu-vidéo et donc le joueur aura la possibilité de découvrir de nouvelles aventures de son héros. Que demander de mieux ? Que le second tome arrive le mois prochain ? C’est le cas…
Le Dernier Vœu
Sorceleur T1
Andrzej Sapkowski
Milady
7 €