Milady continue son travail de réédition en poche des romans du cycle Drenaï de David Gemmell, avec cette fois La Légende de Marche-Mort. Druss la Légende est LE héros emblématique de l’une des plumes anglo-saxonne les plus connues au monde et c’est donc avec plaisir que le lecteur va le retrouver dans un roman aux accents étranges de flashback. Un nouveau pan de l’histoire de Druss va nous être révélé, complétant un tableau déjà glorieux…
La couverture de Didier Graffet est comme à son habitude, très réussie, mais j’ai beau adorer son travail et le fait qu’il y ait un véritable effet de collection autour de ces romans de la saga Drenaï, je dois dire que j’aimerais, après sept tomes, voir un peu de nouveauté. En effet, les couvertures de la série deviennent de plus en plus sobres. Je pense notamment à celles de ce roman et à La Quête des Héros Perdus dont les fonds me semblent un poil moins aboutis que ce à quoi cet illustrateur de grand talent nous a habitués… La présentation de l’éditeur nous place le contexte de manière très claire :
Le vieux guerrier se nomme Druss, mais on l’appelle Légende.
Sa vie est un combat sans fin. Pour l’ennemi nadir, il est Marche-Mort, un surnom synonyme de destruction.
À la veille de son dernier combat, le vieux guerrier raconte à une jeune recrue comment il a obtenu ce titre. Comment des années auparavant, il s’est embarqué aux côtés de l’énigmatique Talisman dans la plus incroyable des aventures, en quête des joyaux d’Alchazzar, et comment cette épopée l’a conduit jusqu’au plus profond du royaume des morts. Lorsque Légende se lève et marche, il ne fait pas bon se dresser sur sa route…
Le lecteur se retrouve donc dès le prologue sur des murs de Dros Delnoch, accompagnant l’un des vaillants soldats ayant défendu la forteresse au cours du roman Légende. Et là arrive le personnage le plus charismatique de David Gemmell, Druss la Légende, montagne de muscles au cœur vaillant. Il prend le jeune fermier devenu soldat pour défendre son pays sous son aile et lui conte une histoire que personne n’a jamais entendue au complet, une histoire de courage et d’honneur.
Ainsi commence La Légende de Marche-Mort, roman qui m’a totalement réconcilié avec la série de David Gemmell que je commençais à trouver redondante au fil des tomes. Cette plongée dans le passé de Druss, entre gloire, honneur et doutes, est absolument passionnante. J’ai retrouvé le personnage qui avait su me séduire dans Légende. Son courage, son obstination clairement trop poussée (et qui va lui jouer des tours), sa force étonnante, tout ce qui compose un des plus grands personnages de la fantasy du XXième siècle est là, dans ces quelque 470 pages. Et l’histoire que David Gemmell va nous raconter prend les accents de fantasy épique que j’aime tant chez cet auteur.
Dès le début du récit, les Jeux de Gulgothir sont la première étape d’une quête étonnante. Mais les talents au combat de Druss vont venir s’opposer aux velléités diplomatiques de son pays et à celles de Gulgothir et de son Roi fou. Bref, Druss va, comme à son habitude, mettre les pieds dans le plat et emmener le lecteur dans une aventure étonnante à laquelle il prendra un plaisir impressionnant.
La traduction d’Alain Névant, traducteur originel des romans de David Gemmell dans nos contrées, est particulièrement réussie et à aucun moment je n’ai décelé de graves problèmes d’incohérences, de fautes,… Du bon boulot de bout en bout.
La Légende de Marche-Mort est un grandiose roman d’heroïc-fantasy grâce auquel le lecteur ne s’ennuiera pas une minute. De bout en bout, l’intrigue progresse sans temps morts, l’action est toujours aussi débridée et le personnage de Druss a retrouvé tout le flamboyant de sa personnalité. Un grand moment de lecture pour les fans de David Gemmell.
La Légende de Marche-Mort
David Gemmell
Couverture de Didier Graffet
Traduction d’Alain Névant
Milady
7€