Avez-vous déjà imaginé un roman de fantasy où les méchants de toujours, les ennemis de l’Humanité, les Orcs, puissent être de véritables héros ? Véritable retournement de situation dans un univers de fantasy, cette trilogie vient chambouler les codes classiques pour proposer une vision totalement novatrice. En tout cas cela est présenté ainsi sur le papier. Qu’en est-il en réalité…
La couverture signée Didier Graffet nous met immédiatement dans l’ambiance : on va avoir du combat. Du dur, du brut de décoffrage, avec des choses vertes et habituellement répugnantes. De l’excellent de la part de l’un des meilleurs illustrateurs français.
Voici la présentation de ce roman :
« Regardez-moi ! Regardez l’orc ! Je lis dans vos yeux de la peur et de la haine. Vous me considérez comme un monstre, un prédateur des ténèbres, un démon dont vous parlez pour effrayer vos enfants. Une créature à traquer et à abattre comme une bête. Mais le moment est venu de prêter l’oreille à la bête, et de savoir qu’elle vit aussi en vous. Vous me craignez, mais je mérite votre respect. Écoutez mon histoire. Regardez couler mon sang et remerciez les dieux. Remerciez les orcs nés pour se battre et destinés à ramener la paix ! »
Ce roman surprend, c’est le premier point à noter puisque rare, voire inexistants sont les romans prenant le parti de ceux qui sont classiquement vus comme « les méchants » de l’histoire. Mais cette fois les mauvais ne vont pas être ceux que l’on croit. Et c’est cette surprise qui vient donner tout son sel à un roman de fantasy finalement assez classique bien que conçu avec talent.
Les personnages orques mais également humains sont particulièrement crédibles avec une mention pour les interactions entre eux que Stan Nicholls a parfaitement su inverser. Ce petit sel qui vient pimenter leurs relations met en place toute un série de quiproquos auxquels lecteur ne s’attends pas de prime abord mais qui font de ce roman une véritable réussite.
La traduction est de bonne qualité et la cohérence de l’ensemble est conservée sur l’ensemble de la série comme vous aurez le plaisir de le découvrir dans les chroniques des prochains tomes. Isabelle Troin a fait de l’excellent travail et le lecteur ne pourra que la féliciter.
Des personnages crédibles, une aventure passionnante et surprenante, une belle couverture. Tout est en place pour que cette version poche de la saga de Stan Nicholls soit portée aux nues par les lecteurs. Et pour le plus grand plaisir des lecteurs : il ne s’agit ici que du premier tome. Sous peu vous aurez les chroniques des suivants
La Compagnie de la Foudre
Orcs T. 1
Stan Nicholls
Milady
6€