Elamia, l’Intégrale – Erik Wietzel

Bragelonne continue à nous proposer ses intégrales de grande qualité au moment de l’été et cette fois nous nous attaquons à de la fantasy française pour changer. Je n’avais pas vraiment apprécié le roman Les Dragons de la Cité Rouge de ce m^mee auteur et c’est donc avec un léger a-priori que j’ai entamé la lecture d’Elamia. La citation de Maxime Chattam en première de couverture n’était pas non plus faite pour me rassurer car bien souvent les titres nécessitant un compliment d’un autre auteur ne sont pas à la hauteur. Et pourtant la lecture de cette intégrale fut pour moi une réelle révélation.

La couverture de Stephan Martinière est un modèle du genre : des dragons, une cité et un homme seul devant un chemin tortueux. Autant d’éléments qui peuvent nous faire espérer le meilleur pour ce gros livre dont j’attendais une réconciliation avec cet auteur qui est reconnu comme un des plus grands auteurs français de fantasy… La quatrième de couverture présente bien ce que le lecteur va trouver entre ces pages…

Les morts vont envahir le monde d’Elamia. Une armée de conquête lancée depuis l’au-delà par Golan Tark, le plus puissant sorcier de l’Histoire. La guerre sera terrible et désespérée, et les vivants sont condamnés.
Qui pourrait unifier la résistance : Adrian, l’empereur légendaire, qui chevauchait naguère à travers le chaos et le feu ? Jocquinius, le vieux mage dont l’ordre religieux s’accroche au pouvoir ? Hélas, le premier a disparu dans la défaite brutale qui provoqua la chute de son règne et le second n’aimerait rien tant que se retirer des affaires du monde.
Alors, d’où viendra le salut ? Peut-être de cet homme sans mémoire, errant dans les ruines. Son destin l’entraînera dans une quête fabuleuse jusqu’aux confins du monde où rôdent des démons sournois, où conspirent des prêtresses aux mystérieux pouvoirs, et où l’attendent les dragons au coeur des montagnes…

Trois tomes. Trois tomes pour être convaincu de la plume d’Erik Wietzel, et il est parvenu en à peine 50 pages à m’entraîner dans son univers riche en couleurs. Car Elamia ce n’est pas juste de la fantasy. C’est de la grande fantasy où l’auteur reprend le meilleur de ce qu’il est possible de trouver dans l’imaginaire anglo-saxon pour y ajouter une french-touch particulièrement savoureuse.

Les personnages tels que Joacquinius, Kordac, Julipen sont particulièrement réussi tant dans les archétypes que dans le charisme que l’auteur vient leur insuffler. Alors bien sûr le lecteur se sentira plus proche de tel ou tel d’entre eux mais il est impossible de ne pas se sentir attaché à eux en voyant les péripéties que leur fait vivre Erik Wietzel.

Le découpage des tomes est très bien réalisé : le premier nous propose une mise en place de l’univers très poussée tandis que le second nous propose un cliffhanger avant de voir le troisième continuer sur ce suspens avant d’arriver à un final attendu mais néanmoins agréable. Elamia représente un gros bébé de 960 pages mais à aucun moment je ne me suis ennuyé, et je juge cela comme réellement important. Malgré tout je vous rassure on ne tombe pas dans les travers de David Gemmell et son action débridée. Si je devais comparer la trilogie d’Erik Wietzel avec une autre du domaine anglo-saxon, je la rapprocherais de Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson (Orbit). Les deux m’ont procuré un plaisir de lecture inimitable et pour cela je ne peux que remercier l’auteur…

Elamia est vraiment une trilogie des plus appréciables : bien écrite, dotée d’un scénario particulièrement bien rodé, de personnages charismatiques et d’une couverture sublime. En refermant ce beau pavé je n’ai eu qu’un seul vrai regret et je pense que je poserais prochainement la question aux éditeurs de chez Bragelonne de manière directe : pourquoi ne plus publier de français ? Quand je vois les qualités de plumes d’Erik Wietzel, Pierre Pevel, Ange,… je me dis que la maison a su nous dégoter à une époque ce qui se faisait de mieux en matière de fantasy française et qu’à s’être trop concentrés sur les publications anglo-saxonnes ils ont réellement perdu. Car si le plus gros éditeur du marché n’est plus découvreur de talent que nous reste-t-il pour diffuser à grande échelle les titres d’une frange d’auteurs français capables mais en mal de publication ? Elamia c’est aussi ma réconciliation avec la plume d’Erik Wietzel, ce qui est, je pense, une bonne chose car il a encore beaucoup à nous proposer…

Elamia, l’Intégrale
Erik Wietzel
Bragelonne

25 €

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