Boneshaker – Le siècle Mécanique T1 – Cherie Priest

Le but avoué d’Eclipse est de publier en France le meilleur de l’imaginaire anglo-saxon, comme beaucoup d’éditeurs sur le marché. Octobre a vu une première salve de titres au rang desquels figurait Boneshaker de Cherie Priest, un roman steampunk, genre que l’on trouve assez peu dans nos contrées. C’est donc avec un regain d’intérêt que je me suis dirigé vers ce roman.

L’illustration de Jon Foster, combinée au design de Jamie Stafford-Hill, donne une couverture réellement alléchante qui attire le lecteur dans l’univers de l’auteur. J’accorde personnellement une réelle importance à l’univers décrit par la couverture et celle-ci m’a emporté dans un univers où les dirigeables sont monnaie courante, et le fond de ruine et le visage féminin au sein d’une brume ont fini de me convaincre de dévorer ce roman.

Voici la présentation du titre lue sur le site de l’éditeur afin de vous faire découvrir un peu plus de l’univers du siècle Mécanique :

Nous sommes en 1880. La Guerre Civile américaine fait rage depuis deux décennies, poussant les avancées technologiques dans d’étranges directions. Dans les Territoires de l’Ouest, les villes baignent dans des gaz mortels, alors que la terre est vidée de ses ressources. Sur la frontière entre le Nord et le Sud, les espions fomentent leurs complots et les trafiquants font plus d’argent que leur gouvernement. C’est dans ce monde que vivent Briar Wilkes et son fils. Elle est la veuve de l’infâme Dr. Blue, créateur du Boneshaker, la machine qui détruisit Seattle, perçant accidentellement une poche de gaz qui transforma les vivants en non-morts. Mais quand son fils décide de franchir le mur qui cerne Seattle en ruine dans l’espoir de réécrire l’histoire, elle doit le retrouver au plus vite avant qu’il ne lui arrive malheur. Sa quête la conduira dans une ville grouillant de morts-vivants affamés, de pirates de l’air, de seigneurs criminels et de réfugiés armés jusqu’aux dents. Seule Briar peut le ramener vivant.

Alléchant, non ? L’univers steampunk de Cherie Priest est réellement intéressant et elle parvient à le développer pour y faire vivre ses personnages. Le choix du XIXème siècle est rétro à souhait et le lecteur devrait se sentir emporté par le roman. La plume de l’auteur est agréable à lire malgré quelques menus défauts dont je vais maintenant vous parler.

Si Cherie Priest maîtrise parfaitement son univers et parvient à le mettre en œuvre, je dois dire que j’ai été déçu par un scénario qui n’est, à mon sens, pas à la hauteur de l’ensemble. Les fils conducteurs sont simplistes et l’intrigue semble réellement cousue de fil blanc : le lecteur ne devrait pas ressentir de véritable surprise à la lecture de cet ensemble, trop hétéroclite pour être crédible. Ce côté bancal vient poser un réel problème puisque la première moitié du roman séduit le lecteur car il découvre un univers passionnant, réellement immersif. Mais la qualité assez médiocre du scénario, des personnages trop archétypaux et d’un final très « bateau » vient gâcher la seconde moitié qui aurait pu être purement et simplement flamboyante…

Boneshaker fait partie de ces romans qui déçoivent légèrement le lecteur, malgré un univers magnifique qui aurait pu permettre à Cherie Priest de nous conter une aventure sublime : le scénario bien en deçà des attentes réelles du lecteur vient le décevoir. Les amateurs d’aventures steampunk devraient toutefois y trouver leur compte sans difficulté. Un peu de western, un peu de survival-horror, autant d’éléments qui devraient réellement satisfaire les afficionados. De l’ensemble des parutions Eclipse d’octobre, Boneshaker fait partie selon moi des parents pauvres, du fait d’un réel problème de scénario. Espérons que le second opus de la série Le Siècle Mécanique, série pourtant très prometteuse, saura relever la barre.

Boneshaker
Le Siècle Mécanique T1
Cherie Priest
Eclipse

18 €

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