Une revisite de Frankenstein par un auteur de bande-dessinée dont j’avais adoré l’album précédent. Un bijou pour les amateurs de beaux albums noir et blanc.
Redécouvrez le mythe de Frankenstein !
Retour aux origines du mal avec ce one shot librement inspiré de l’œuvre de Mary Shelley qui nous ensorcèle avec le dessin au lavis noir & blanc d’une grande beauté de l’italien Corrado Roi. À ses côtés, Marco Cannavò développe une relecture originale et audacieuse du roman.
Deuxième volet de la série « Les classiques de l’horreur », où les plus grandes œuvres de la littérature gothique trouvent un souffle nouveau. Après Dracula, c’est au tour de Frankenstein ou le Prométhée moderne, le chef-d’œuvre de Mary Shelley datant du XIXe siècle. La relation entre le scientifique Victor Frankenstein et le soi-disant « monstre » est devenue un mythe archétypal de la relation trouble entre le créateur et sa créature. À travers son œuvre, l’écrivain traite de sujets tels que la confrontation de l’homme avec Dieu et interroge les limites rationnelles du progrès scientifique – un sujet très actuel.
Après Dracula, Frankenstein
J’avais adoré le Dracula – L’Ordre du Dragon, notamment grâce au coup de crayon de cet auteur qui se démarque de ce qui se fait actuellement par l’aspect sombre de son univers mais aussi le noir et blanc qui lui est propre. Après le plus célèbre des vampires c’est donc à l’œuvre de Mary Shelley qu’il s’attaque, pour en donner sa vision. Et bien entendu il va dériver du récit originel, c’est attendu, mais de nouveau il parvient à faire cela avec talent. On s’immerge dans l’histoire avec plaisir, prenant le temps de se baigner dans ce fantastique du XIXe si exceptionnel, portés par le dessin acéré et prenant de l’auteur.
Une vision sombre et prenante
Qu’il s’agisse aussi bien des libertés qu’il prend avec l’œuvre originale de Mary Shelley que dans la vision noir et blanc, ténébreuse, Corrado Roi parvient à proposer un univers parfait de bout en bout. J’avais déjà été conquis par le premier album de lui que j’avais découvert, mais il parvient cette fois à encore plus retranscrire l’horreur, la mélancolie, le drame que vivent les personnages à chaque instant. Je suis vraiment épaté par cette manière qu’il a de proposer sa version des évènements de Frankenstein, tout en gardant la moelle de l’œuvre originale. Et cette alchimie si particulière entre son dessin assez atypique et un roman revisité fonctionne totalement et saisit le lecteur aux tripes.
Ce Frankenstein – Au nom du père est un petit bijou qui reprends les thématiques de l’œuvre originale, nous les porte aux yeux avec cette obscurité, des ténèbres propres à l’auteur. C’est sale, sombre, inquiétant et pourtant des plus délicieux. Vivement sa prochaine parution en tous cas…
