Dungeon Crawler Carl T1 – Matt Dinniman

Un second roman de litt-RPG de chez Lorestone qui m’a cette fois conquis sans discussion possible : c’est prenant, c’est drôle, c’est efficace.

Bienvenue, chers crawlers. Bienvenue dans le donjon.

Survivre est une option ; offrir un show d’enfer aux spectateurs, une nécessité.
Un homme. Le chat de son ex. Un jeu télévisé sadique où leur survie dépend de leur capacité à tuer avec style.En un éclair, chaque construction humaine érigée sur Terre s’effondre, créant un gigantesque donjon : un labyrinthe infernal de 18 niveaux remplis de pièges, de monstres et de butins. Seulement quelques survivants osent s’aventurer à l’intérieur, mais une fois que vous y pénétrez, impossible d’en ressortir. Vous n’avez que quelques jours pour trouver l’escalier vers le niveau suivant ou c’est game over. Dans ce jeu, ce n’est ni votre force ni votre dextérité qui vous aidera à survivre, mais votre popularité et votre nombre de vues.
Ils l’appellent Dungeon Crawler World. Mais pour Carl, c’est tout sauf un jeu.

Un changement d’univers une nouvelle fois un peu bancal

De nouveau, comme avec Primal Hunter du même éditeur, la manière dont l’auteur amène le changement d’univers du héros est assez bancal. En effet après la disparition dans un ascenseur à l’heure du déjeuner, le lecteur se retrouve face à des aliens qui font s’effondrer simultanément sur la tête des humains la totalité des bâtiments de la planète. Ainsi seuls ceux qui sont à l’extérieur au moment du drame ont une chance de participer à une émission de télé-réalité tordue où des survivants doivent parcourir un donjon jusqu’à la mort certaine qui les attends. Oui ce pas de côté peut prêter à sourire, et c’est normal j’ai moi aussi souri. Mais cela fonctionne au final : le lecteur se retrouve projeté dans l’aventure au bout de quelques pages, sans possibilité de revenir en arrière. Et j’ai adoré ça…

Un héros atypique s’il en est

Carl est, c’est le moins que l’on puisse dire, un héros atypique. En effet il débute son roman en caleçon et crocs pour tenter de rattraper Donut dans un arbre en pleine nuit, et cela va lui rester un long moment… Le duo qu’ils vont former avec ce chat, celui de son ex qui était en train de probablement le tromper à Bali (et pas pour la première fois si l’on en croit le greffier) est à la fois drôle et attachant. Ce chat de compétition, qui va rapidement gagner des pouvoirs magiques dont la parole et des stats bien plus hautes que celles de son maître, va devoir lui aussi s’adapter à la vie dans le donjon. La résilience et l’innocence de Carl, ainsi que ce chat atypique, sont deux points très forts de ce roman haut en couleurs.

Un donjon à parcourir pour sauver sa vie

Le donjon, ainsi que l’aventure que va vivre Carl, sont remplis de danger et cela dès la descente de l’escalier pratiquement. La rencontre avec les gobelins et leur machine de l’enfer fonctionne et donne directement le rythme. Carl va affronter des monstres divers et variés, chercher à se stuffer correctement, gagner des niveaux, mais aussi se pencher sur la manière précise dont fonctionne ce donjon, afin de tenter de survivre le plus longtemps possible. Peu à peu il va affirmer son style de combat, découvrir les règles du jeu, progresser en compagnie de Donut. Il va également se heurter à d’autres humains, qui eux n’ont de pitié pour personne et pratiquent le meurtre sans pitié aucune. Une aventure où l’inattendu est à chaque coin de couloir, où l’humour pince-sans-rien des maîtres de donjon règne en maître.

Avec Dungeon Crawler Carl, seconde série au long cours, Lorestone nous propose un bel exemple de litt-RPG qui fonctionne. Primal Hunter m’avait déjà conquis malgré mes doutes initiaux, Carl n’a même pas pris ce loisir et m’a juste démontré que oui ça fonctionne. Proposons donc le meilleur show possible aux spectateurs, notre survie en dépend ! Ce simple crédo a suffi à me conquérir une fois combiné à l’humour acide de l’auteur. Une belle réussite que ce départ de série en tous cas.

Titre : Dungeon Crawler Carl
Série : Dungeon Crawler Carl
N° du tome : 1
Auteur(s) : Matt Dinniman
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) : Chloé Atangana
Format : Semi-poche
Editeur : Lorestone
Collection :
Année de parution : 2024
Nombre de pages : 512
Type d'ouvrage : Roman

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut