Primal Hunter T1 – Zogarth

Une première plongée dans la litt-rpg qui m’a franchement surpris par sa qualité.

Au moment de prendre leur pause déjeuner, Jake et ses collègues basculent dans une forêt qui fait rimer danger avec opportunité. D’abord confrontés à une interface qui les invite à choisir une classe, ils découvrent enfin leur objectif : survivre 63 jours au cœur de ce Tutoriel. Si Jake se prend rapidement au jeu et excelle dans sa classe d’archer, tout le monde ne perçoit pas son enthousiasme du même œil…

Un « pas de côté » presque gênant de facilité

La manière dont Jake et ses collègues se retrouvent propulsés dans un nouveau monde de fantasy est presque drôle tant c’est peu crédible. En effet ils partent déjeuner, montent dans l’ascenceur et boum se retrouvent propulsés dans le tutoriel. C’est clairement simpliste et cela pourrait augurer d’un roman du même niveau. Et pourtant il n’en est rien. Clairement l’auteur expédie cette première partie du roman afin de nous plonger au plus tôt dans ce qu’il voulait avant tout mettre en avant dans le roman : l’univers de RPG.

Un héros en mode « trop facile »

Le lecteur va suivre Jake, jeune homme taciturne et discret, fan de tir à l’arc, et qui s’ennuie au bureau. Il se retrouve propulsé dans cet univers de fantasy et va comm de juste sélectionner une classe d’archer et devenir peu à peu un rôdeur des plus efficaces. Cela tombe bien, c’est précisément l’archétype que je préfère dans ce type de jeu. Et le fait qu’il maîtrise déjà le combat à distance, ainsi que les règles de base du RPG, va le placer dans une situation où tout sera trop facile au départ. Cela pourrait de nouveau être dommageable à l’intérêt du roman, mais ce n’est pas le cas. Il va s’émanciper du groupe et faire cavalier seul un bon moment, progressant et gagnant des niveaux, découvrant et évoluant dans ce nouvel univers.

Un univers qui fonctionne bien

Et justement Zogarth parvient à créer un univers de fantasy assez classique et dense pour nous intéresser. Il va également distiller les indices sur le pourquoi de cet univers de manière assez intelligente pour nous intriguer et nous pousser toujours plus avant dans la lecture. De combats contre des animaux, autres joueurs, énigmes de donjon etc, Jake va parcourir le tutoriel de ce nouveau monde et continuer à nous emmener dans ses pas avec plaisir.

Et pourtant l’alchimie prend parfaitement

Malgré ses défauts ce roman prend bien, et cela est dû notamment à l’alchimie intelligente que l’auteur nous propose entre quêtes, évolutions, prises de risques, mais aussi réflexions de Jake sur ses actions. Là où il aurait pu être directement le plus fort, il se heurte à des profils différents du sien mais puissants également, qui lui demanderont réflexion pour s’en tirer, comme Richard par exemple. Il y a donc pas mal de facilités sur le début, mais sur la seconde moitié du roman on sent que l’auteur monte le niveau pour notre plus grand plaisir.

Comme je le disais ce roman présente certains aspects presque trop faciles, mais Zogarth parvient avec talent à nous donner envie de plonger toujours plus avant aux côtés de Jake dans son univers. La plume est fluide, prenante, les chapitres courts aident également à donner du rythme à l’ensemble. Une série qui a su me prendre au débotté tant j’étais simplement curieux de la litt-rpg et je me suis retrouvé conquis par cette première expérience.

Titre : Priman Hunter
Série :
N° du tome : 1
Auteur(s) : Zogarth
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) : Astrid Vallet
Format : Semi-poche
Editeur : Lorestone
Collection :
Année de parution : 2024
Nombre de pages : 736
Type d'ouvrage : Roman

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