Après avoir savouré l’exceptionnelle trilogie Yan, parue chez Glénat l’année dernière, je replonge dans l’imaginaire foisonnant de Chang Sheng. Un univers futuriste, un post-apo glaçant et trépidant.

50% femme. 50% machine. 100% badass !
1er décembre 2043… Le “Jour du Jugement” est proche. Dans les rues délabrées de Taïwan un parasite inconnu, Baby transforme les êtres humains en monstres mécaniques, provoquant un véritable carnage et poussant l’humanité au bord de l’extinction. Attaquée par l’un de ces mutants, Élisa survit, mais un Baby réussit à s’introduire dans sa main gauche, sans pour autant la transformer en un hybride mécanique ! Un an plus tard, Élisa décide de quitter la ville pour faire toute la lumière sur cette affaire. Alors qu’elle est gravement blessée, elle croise sous terre une équipe de chercheurs en mission secrète : ils doivent ramener une mystérieuse jeune fille nommée Alice au sanctuaire des humains. Alors qu’ils sont cernés par les mutants et se demandent si leur dernière heure a sonné, Alice pourrait bien être la clé de l’énigme… Quelle est la véritable origine de Baby ? Le mystère qui se cache derrière tout ce chaos sera élucidé au moment même où l’identité d’Alice sera révélée…
Un univers passionnant
La vision du futur de Chang Sheng est toujours des plus pessimiste. De nouveau le monde périt, les machines ont pris le contrôle, et l’humanité est au bord du gouffre. Mais cette vision sombre laisse quand même quelques étincelles lumineuses apparaître au loin, notamment grâce aux humains. L’équipe de sauvetage, Alice et bien entendu Elise. Cette fuite dans le métro puis dans les tunnels est des plus représentative de ce type de manga où la survie est capitale.
Une héroïne badass
Elisa est l’archétype de l’héroïne badass comme on les aime. On découvre son histoire, comment elle s’est faite infecter, puis la retrouvons plus tard en quête d’un hybride, se jetant d’un toit pour se lancer dans un combat de haut vol. Très clairement la jeune femme ne déconne pas et pendant toute la durée de ce premier opus on plonge avec elle dans la noirceur de son univers porté par la lumière qu’elle dégage. Alice est intéressante également, mais trop enfantine pour mon goût, en tous cas à ce stade.
Un premier tome de grande qualité
Shang Cheng nous propose sa série sous la forme d’une trilogie, nous savons donc quand les choses vont s’arrêter et que nous aurons donc trois gros tomes de trois cent et quelques pages avec lesquels nous faire plaisir. Mention spéciale aux pages couleur émaillant l’intérieur et à la couverture hors jaquette venant ajouter un sel intéressant à un bel objet.
Un style des plus agréables
Le style graphique de Chang Sheng est à la fois fluide, dynamique et surtout terriblement détaillé. Les personnages, leurs expressions, les lieux, tout est travaillé pour que le lecteur se sente comme face à un film. Et cela fonctionne totalement, j’ai été séduit de la première à la dernière page.
Avec de premier tome de Baby l’auteur reprend un vieux projet, une vieille histoire d’amour, et la porte sur le papier pour notre plus grand plaisir. Du Seinen comme je les aime : beau, puissant, violent. A découvrir d’urgence pour tous les fans de manga !