Un voyage sur les rivages de la belle Ithaque.
Le roi Ulysse est parti il y a de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l’île d’Ithaque. En son absence, Pénélope use de toute sa ruse pour maintenir la paix, mais celle-ci est ébranlée par l’arrivée d’Oreste, roi de Mycènes, puis de Ménélas, roi de Sparte. Ce dernier convoite le trône d’Oreste et s’il parvient à s’en emparer, personne ne sera à l’abri de ses violents caprices.
Coincée entre Mycènes et Sparte, Pénélope doit protéger Ithaque de deux rois fous et belliqueux. Ses seules alliées sont Électre, prête à tout pour protéger son frère, et Hélène de Troie, l’épouse de Ménélas. Chacune de ces femmes possède un secret qui façonnera le monde.
Un nouveau point de vu sur une saga mythique
Le Palais d’Ulysse nous plonge un peu plus dans cette histoire oubliée des poètes, et pourtant intéressante de l’histoire d’Ithaque, et de sa gardienne Pénélope. Ce second roman prend place environ deux ans après le premier et s’offre une liberté totale sur le mythe original de l’Odyssée, et ce tout en restant concentrés sur les femmes de la mythologie.
Ce second tome est un peu moins contemplatif que son prédécesseur et son rythme, bien que tranquille, est tout de même plus intense. Ce changement s’explique essentiellement par le changement de narratrice, car c’est maintenant la Déesse Aphrodite qui nous raconte la suite de l’histoire de Pénélope.
Une nouvelle déesse a posé son regard sur Ithaque et un nouveau point de vue nous est offert et c’est là une grande force de cette trilogie : chaque livre semble refléter la personnalité de la divinité qui nous le conte.
Des personnalités pleines de surprises
Notre héroïne principale est toujours Pénélope, Reine d’Ithaque, personnage décrit comme intelligent et rusé, à l’image du peuple d’Ithaque, et d’autre grands noms de la mythologie sont à nouveau mis à l’honneur dans le palais d’Ulysse, tel que Hélène.
Les personnages de ce deuxième tome sont un peu plus approfondis que ceux du premier opus. C’est particulièrement le cas pour Élèctre. Et la vision que nous offre Claire North sur ces grands noms des mythes est fascinante et vraiment bien jouée. Les femmes de l’ombre de la cour de Pénélope sont également toujours à l’honneur bien que légèrement plus effacées que dans le premier roman : situation qui a une explication scénaristique logique avec un dénouement satisfaisant.
Les hommes viennent prendre un peu plus de place que ce qui leur avait été accordé dans le tome précédent, nous en apprenons donc un peu plus sur Laërte et découvrons à quel point le roi Ménélas est désagréable.
Comme son prédécesseur Le Palais d’Ulysse regorge de noms à retenir. Heureusement au cours des cent premières pages, des rappels nous sont habilement faits par le biais d’une narratrice curieuse.
Pour conclure notre second voyage sur l’ile oubliée
Comme pressenti à la lecture du tome 1, cette trilogie promet beaucoup de choses et tient ses promesses.
Le rythme est légèrement plus dense et plus rapide pour Le Palais d’Ulysse, ce que l’on peut accorder à la personnalité de la divinité narratrice, Aphrodite, mais également à l’approche du retour d’Ulysse sur sa terre natale.
Si la lecture de Pénélope, Reine d’Ithaque ne nécessite pas de connaissance du mythe originale, il peut être appréciable d’avoir certaines connaissances des légendes pour apprécier toutes les références de ce second tome. Néanmoins, une fois de plus, cela n’affecte pas la lecture de cette histoire en particulier.
Je dois avouer qu’aujourd’hui j’attends avec impatience la suite et fin de cette trilogie qui annonce un final digne d’un mythe Grec.