Un second tome pour ce diptyque qui vient refermer une belle page de fantasy en BD.
La fin d’une aventure épique mêlant féerie, passion amoureuse, et rêves de conquête… L’empereur Agramant s’apprête à attaquer la cité d’Ys avec l’appui de la maléfique Morgane qui a juré la perte du roi Kaarl et de son royaume. La même magicienne qui a détourné Roland, le neveu du roi, de sa fureur amoureuse et l’a mis sur la piste de son ennemi juré Garalt, jadis considéré comme le meilleur chevalier du monde.
Tué par Roland en combat singulier puis ressuscité par l’amour sincère et réciproque d’Alcyna, la soeur de Morgane, Garalt va découvrir, grâce à l’aide du magicien Myrddin, les raisons de son retour de l’Outre-Monde.
Un diptyque qui fonctionne très bien
Après un premier tome qui m’avait clairement séduit tant par son scénario que par la dynamique de son dessin et le fait de pouvoir suivre la suite des aventures de Garalt m’allait très bien. Point intéressant : cette série est en deux tomes et est donc finie ! Ce qui est une bonne chose car cela évite les séries à rallonge qui n’en finissent pas. Philippe Pelaez boucle cela en plus de très belle manière. Le lecteur reprend directement à la fin du tome précédent et suite Garalt, mais aussi Roland. On découvre ce qui s’est passé pour Myrddin également. Révélations et combats sont à l’ordre du jour alors que la cité d’Ys est assiégée. Le scénario est tenu de main de maître et cela se sent de la première à la dernière page, rendant l’ensemble particulièrement agréable à lire.
Une fin poétique
La fin de ce diptyque est à la fois attendue et extrêmement poétique. Le lecteur se prend au jeu et va jusqu’à la dernière page, dévorant les cases pour savoir ce qui se passe, tout en sachant qu’une certaine mélancolie va nous envahir en repoussant la dernière page. Et c’est finalement toute la beauté de la brièveté de ces deux albums : ils nous racontent une histoire complète, épique, puissante et émouvante.
Un dessin toujours aussi sublime
Le dessin de Laval est tout bonnement dingue. Les couleurs, le trait, le niveau de détails proposé est impressionnant et chaque case révèle son lot de surprises. L’action est parfaitement rendue et à aucun moment les yeux n’ont pas leur content d’image sublime.
Avec ce second tome qui vient boucler la boucle, Pelaez et Laval démontrent qu’il est possible de produire une histoire grandiose sans pour autant avoir besoin de dix tomes. Cette réécriture du mythe de Roland, mâtinée fortement de fantasy, fonctionne très bien et sait séduire le lecteur de la première à la dernière page. Furioso fait partie de mes belles découvertes BD et je la recommande à tous les amateurs de belle fantasy !