Une suite passionnante pour la première série de fantasy de John Gwynne : un modèle du genre !
Alors que les Terres Bannies ont sombré dans le chaos, la Guerre des Dieux a commencé. Par sa ruse, la reine Rhin a conquis les royaumes de l’Ouest et Nathair a réussi à s’emparer du Chaudron, le plus puissant des artefacts connus sous le nom des Sept Trésors. Il est soutenu par le fourbe Calidus à la tête d’une armée de démons de l’Autremonde, les Kadoshims, dont le but est d’instaurer le règne du dieu Asroth dans le monde de la chair.
Mais ailleurs, la résistance s’organise autour de la reine Edana, réfugiée dans les marécages d’Ardan après un dangereux voyage. Poursuivi par Lykos et ses corsaires Vin Thaluns, Maquin va également assister à la naissance d’une rébellion sur les terres même de Nathair. Corban, marqué par la perte de ceux qui lui sont le plus cher, cherche encore à admettre qu’il est l’Étoile Vive, le champion d’Elyon dans la guerre en cours. Avec sa compagnie disparate, il part vers Drassil, la forteresse de légende censée recéler la lance de Skald, un autre des Sept Trésors. Et selon la prophétie, c’est là que le Soleil Noir affrontera l’Étoile Vive en une bataille
décisive.
Mais pourront-ils échapper aux forces nettement supérieures qui menacent de les submerger ?
Retour dans les Terres Bannies
Le lecteur revient dans les Terres Bannies et cela se fait avec délices. En effet il retrouve ses personnages préférés : Edana, Vin, Corban… Et ce faisant il reprend l’aventure là où il l’avait laissé. John Gwynne a un don pour faire s’enchaîner les actions, de manière presque mécanique, la personne tenant le livre ne s’ennuyant pas un seul instant. De nouveau le scénario est de haute volée et l’ensemble de l’histoire se déroule avec une grande fluidité. C’est d’ailleurs l’une des marques de fabrique cet auteur, qui prend le lecteur par la main en début de série puis l’entraîne à sa suite dans son cerveau dérangé mais génial.
Un récit encore plus épique
John Gwynne parvient à chaque tome à aller toujours plus loin dans l’épique. Malice, puis Bravoure, étaient déjà de parfaits modèles de dark fantasy prenants avec une véritable inventivité de la part de leur père. Mais avec Ruine il va encore plus loin, donnant dès les premières pages un souffle puissant à son roman qui ne retombe à aucun moment. Le récit initiatique de Corban continue et reste pour moi le fil rouge le plus intéressant à suivre. L’auteur le développe juste ce qu’il faut pour que tout soit à la fois crédible et immersif.
Des personnages toujours aussi prenants
Une série comme Les Terres Bannies tient autant sur le scénario que sur des personnages forts et émouvants, auxquels le lecteur peut s’attacher. Comme je le disais je suis particulièrement attaché à Corban, mais pas seulement. En effet Maquin est des plus intéressant. La manière dont les deux évoluent au fil des romans est absolument passionnante. Mais c’est l’ensemble de la galerie de personnages proposée ici qui va avoir toute son importance…
Avec ce troisième tome John Gwynne confirme la maestria dont il fait preuve depuis le début de cette saga. Ruine est un peu le point d’orgue du talent de cette auteur qui, dès son premier essai, a réussi à séduire et réunir un large public autour de ses œuvres. Voir le public français pouvoir découvrir tout cela grâce notamment aux Editions Léha est vraiment une excellente chose. Vivement le quatrième et dernier tome, que l’on sache enfin le fin mot de l’histoire !