Pyramides – Romain Benassaya

Un excellent roman de science-fiction, qui prépare le terrain pour la suite !

2182, des colons fuient la Terre devenue stérile dans une vingtaine d’immenses vaisseaux pour un voyage de deux cents ans. Toutes prennent la direction de Sinisyys, une autre planète bleue, dans le système 82 Eridani. Une seconde chance pour l’humanité. Mais à leur réveil d’un long sommeil en biostase, les occupants du Stern III ne se trouvent pas sur le nouvel Éden tant souhaité. Ici, point de voûte étoilée, et l’IA du vaisseau en panne ne peut leur donner aucune indication.

Les seuls indices que les passagers ont sont l’extraordinaire évolution de la forêt qui sert de poumon au vaisseau, et des Jardiniers – des pucerons génétiquement modifiés devenus scarabées. Combien de temps ont-ils bien pu passer en stase pour qu’une telle chose soit possible ? Et quel est cet environnement froid et noir, ressemblant à un tunnel aux proportions dantesques ?

Après ma lecture de La Dernière arche et des Naufragés de Velloa, je poursuis ma lecture à l’envers avec le deuxième roman de R. Benassaya : Pyramides. 

 

Un univers de science-fiction original

Moi qui suis habituellement plutôt réfractaire au space opera, j’ai adoré Pyramides. De fait, ne vous attendez pas ici à voler de planète en planète. R. Benassaya nous propose là un roman claustrophobe, qui déroule son récit en huis clos. 600 pages de suspense, d’angoisse et d’espoir, au cours desquels nos personnages alternent entre soif de liberté et résignation. L’invitation au voyage est pourtant bien présente, car ce récit reste ancré dans la science-fiction. A ce titre, il nous présente donc son lot de futurisme et de peuples extraterrestres, pour notre plus grand plaisir.

Des personnages attachants, mais un peu stéréotypés

J’ai découvert R. Benassaya avec La dernière arche. Déjà, j’avais déjà relevé une psychologie relativement superficielle chez les personnages. Pour autant cela ne m’avait pas dérangée. Ici, malgré des profils antagonistes auxquels on s’attache très vite, il m’a semblé que les choix des personnages étaient parfois difficilement crédibles. Et si cela ne m’a pas empêchée de dévorer l’ensemble, je dois reconnaître que certains traits un peu caricaturaux, certaines décisions incohérentes prises par les protagonistes m’ont gênée par moments. Sans vouloir en dévoiler trop sur l’intrigue, j’ai notamment trouvé que les parti pris d’Eric et de Johanna manquaient de nuance au vu du contexte.

Un récit prenant de bout en bout

Difficile de lâcher l’ouvrage une fois qu’on l’a entamé : il ne m’a fallu que quatre jours pour venir à bout des 600 pages. Le suspense est présent à chaque ligne, l’envie de savoir la suite se fait dévorante. J’ai trouvé l’ensemble un peu moins brillant que Les naufragés de Velloa ou La dernière arche, peut-être à cause de ce manque de subtilité dans les personnalités. Le déroulement n’en demeure pas moins fascinant de bout en bout, tout autant que les interrogations qui s’accumulent au fil des pages.

Le tout se dessine sur une toile humaine, politique et sociétale, point commun semble-t-il aux récits de l’auteur. Coincés pour une durée indéterminée au sein de ce vaisseau échoué dans un tunnel obscur, comment les centaines de voyageurs peuvent-elles s’organiser sans se détruire, partager les ressources et la diversité de points de vue en évitant la guerre civile ? Autant de questions passionnantes soulevées par ce livre !

 

Pyramides est donc un excellent roman, qui ouvre la voie pour ses dignes successeurs !

Titre : Pyramides
Série :
N° du tome :
Auteur(s) : R. Benassaya
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) :
Format : Poche
Editeur : Pocket
Collection :
Année de parution : 2020
Nombre de pages :
Type d'ouvrage : Roman

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