Fort de six albums sortis sur une vingtaine d’années, Harun Demiraslan nous revient ici avec In Motion, un opus instrumental et rythmé ponctué de guitares et de percussions acoustiques. L’ensemble se démarque par des sonorités folkloriques, derrière lesquelles ont devine les influences de diverses musiques du monde.
In motion s’ouvre avec Brothers, un titre qui met les guitares électriques à l’honneur et propose des mélodies entraînantes. En arrière-plan, des percussions sourdes, plus traditionnelles, ponctuent et rythment le morceau.
On sent sur certains titres une influence qui emprunte à des sonorités venues d’ailleurs. Ce sont mes préférés, car ils se démarquent particulièrement. C’est notamment le cas de Born again, qui commence avec lenteur avant d’accélérer par la suite sur des mélodies un peu plus synthwaves. Dans la même veine, Under the sun débute sur des chœurs africains festifs et propose un joyeux mélange. L’atmosphère y est un peu planante, ponctuée par des instrumentaux plus clairs. Plus lent, plus folk, accompagné de chœurs africains, I bisimilah Lily enfin est sans doute mon titre préféré.
D’autres morceaux se montrent plus survoltés. Nomad par exemple porte bien son nom. Il nous embarque pour un voyage épique et haletant aux sonorités lourdes, aux accords presque dissonants, ponctués par des enchaînements très rapides de notes. Vertigo s’inscrit dans la même ambiance, avec des sonorités un peu plus métaliques.
Enfin, Surtension et Her proposent des accompagnements plus électroniques, plus planants. On distinguerait même quelques influences stoner sur le titre Surtension.
In motion est donc un album instrumental sympathique, auquel les sonorités folkloriques apportent une touche d’originalité bienvenue.